En seulement trois jours de fermeture du réseau social Twitter (vendredi, samedi, dimanche), le Nigéria a perdu plus de 15 millions de dollars selon une étude menée par NetBlocks, organisation de surveillance de la cybersécurité et de la gouvernance d’Internet.

D’après la plateforme, une panne totale d’Internet d’une journée coûterait 48,596 milliards de nairas (119 millions USD) au Nigéria en valeur économique. Le pays, souligne-t-elle, perdrait 10,885 milliards de nairas (27 millions USD) par jour si WhatsApp, Facebook, Instagram, YouTube et Twitter étaient tous fermés.

Netblock a indiqué que, hormis les implications financières, la directive du gouvernement nigérian est, fondamentalement, un affront aux droits des Nigérians à la liberté d’expression.

« Nous devons également nous rappeler que Twitter est allé au-delà d’une source de communication pour nombre de nos jeunes travailleurs au Nigeria. Il est devenu une source de subsistance pour beaucoup, indépendamment de leurs affiliations politiques ou de leurs tendances religieuses. Les jeunes Nigérians et les organisations de communication numérique gagnent leur vie en pouvant utiliser la plateforme pour publier des communications au nom de leurs clients », a déclaré le gouverneur Seyi Makinde de l’État d’Oyo dans son discours prononcé ce weekend.

Pour rappel, le Nigéria a annoncé vendredi 4 juin, la fermeture de Twitter « pour une durée indéterminée ». Ceci deux jours après que le réseau social a supprimé un message de son président, Muhammadu Buhari.

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