Aussi surprenant que cela puisse apparaître, cette question mérite d’être posée. A six (6) mois du coup d’envoi de ce rendez-vous du football continental, rien n’est définitivement acquis pour le Cameroun, pays hôte de cette édition prévue du 9 janvier au 7 février 2022.

Selon plusieurs sources consultées par Kaceto.net, le 8 juin dernier, une réunion virtuelle rassemblant des représentants de la CAF, de la Fecafoot, du ministère camerounais des Sports et ceux de la Communication a été organisée pour faire le point des préparatifs de la prochaine CAN. Et le constat n’est pas rassurant pour les représentants de la CAF. Les travaux du site d’Olembé qui doit accueillir une poule du premier tour ne pourrons être totalement achevés avant ... 15 mois.
A la rencontre, les représentants du Cameroun sont dans leurs petits souliers. Ils proposent que la compétition soit organisée sans le site d’Oembé et celui de Douala accueille deux poules au lieu d’une et que le stade de la réunification, qui devait servir de stade d’entrainement soit pris comme stades de compétition. L’ennui est e restera que cinq (5) stades d’entraînement pour deux poules, soit huit (8) sélections nationales ! On est très loin du compte d’autant que la CAF exige 4 stades d’entrainement pour chaque site ! Un gros défi pour les autorités camerounaises qui n’ont jamais donné le sentiment qu’elles avaient la volonté de respecter le cahier de charge de la CAF en matière d’organisation de la CAN.

Du coup, un plan B a été conçu pour parer à une défaillance du pays des Lions indomptables. C’est ainsi que l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Maroc et le Nigeria sont dans les startings-blocks, le dernier cité étant en pôle position.

« Même à quatre équipes, le Cameroun n’est pas prêt », avait déclaré l’ancien président de la CAF Ahmad Ahmad lors d’un séjour au Burkina en 2017. Des propos qui avaient suscité l’indignation des Camerounais qui se sont sentis blessés dans leur amour propre. Les faits hélas semblent lui donner raison. Aux Camerounais de prouver leurs capacités à accueillir dans de bonnes conditions cette grande fête du football africain dont l’édition qui était prévue en 2019 a été reportée en 2021 en raison du COVID-19.

Georges Diao
Kaceto.net