L’initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour », d’un montant total de 488 milliards 297 millions 250 mille sera officiellement lancée ce jeudi à Zitenga, dans la province de l’Oubritenga, afin d’assurer une bonne alimentation aux ménages ruraux et améliorer les performances scolaires au Burkina Faso.

« Le coût total de l’initiative s’élève à 488 297 250 000 FCFA. Le financement sera assuré à hauteur de 52% par le budget de l’Etat, 47% par les partenaires techniques et financiers, ONG et associations de développement et 1% par les bénéficiaires (communes et commuanutés de base », a déclaré le ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo.

Selon lui, l’initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour » sera lancée officiellement demain jeudi, dans la commune rurale de Zitenga, dans la province d’Oubritenga par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré.

Le ministre Ouédraogo s’exprimait mardi à Ouagadougou, au cours d’un point de presse sur cette démarche présidentielle au Burkina.

A l’en croire, le dernier Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), de l’Institut national de statistiques et de la démographie (INSD) de 2019 précise que 45,3% de la population a moins de 15 ans, toute chose qui traduit une frange jeune à aller à l’école.

Salifou Ouédraogo a signalé que l’Etat et ses partenaires déploient des efforts pour accompagner le système scolaire avec des cantines, au regard des difficultés économiques de nombreux ménages dans le pays.

De son avis, le fonctionnement des cantines a montré ses limites par les insuffisances dans la qualité, la disponibilité, la diversité des repas et la gouvernance du dispositif.

Il a, par ailleurs, expliqué que face à ces insuffisances, il s’avère nécessaire de mettre en place une bonne alimentation afin d’améliorer les performances scolaires.

Pour le ministre Ouédraogo, il s’agira entre autres, de l’amélioration des denrées alimentaires par un approvisionnement optimal des cantines scolaires, des revenus des ménages, de la valeur nutritionnelle des menus en milieu scolaire etc.

A l’entendre, l’initiative présidentielle est « innovante » et établit un lien formel entre les cantines et la production endogène de denrées alimentaires répondant ainsi au concept « Consommons Burkinabè ».

D’après lui, le défi majeur à relever auprès des bénéficiaires (les enfants d’âges scolaires) consiste à leur assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle et d’accroître les revenus des ménages ruraux pauvres.

M. Ouédraogo a précisé qu’il s’agira, d’une part de développer l’offre en denrées alimentaires pour fournir un menu équilibré et varié au niveau des cantines scolaires et d’autre part, de renforcer la compétitivité des filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques.

« La stratégie d’intervention sera basée sur le principe de la responsabilité des acteurs impliqués dans la mise en œuvre des activités (services publics de l’Etat, collectivités territoriales, commuanutés de base, partenaires techniques et financiers », a-t-il renchéri.

Le ministre en charge de l’Agriculture a affirmé que l’initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour » implique une dizaine de ministères et se veut être « inclusive » et « participative ».

Salifou Ouédraogo a noté que malgré un cheptel important, le pays reste tributaire des importations des produits laitiers qui entrave le développement du secteur en jouant « négativement » sur l’équilibre nutritionnel des populations.

Il a souligné que l’élevage est le second secteur générateur de revenus au Burkina avec environ 844, 16 milliards de F CFA en 2019 pour les populations.

Le ministère en charge de l’Agriculture avait à ses côtés ses collègues de l’Education nationale de la Santé et des Ressources animales.

Agence d’information du Burkina