Selon l’OMS, la Chine a réussi à éradiquer le paludisme sur son territoire, alors qu’elle présentait encore en 1940, 30 millions de cas annuels. Le pays asiatique vient de recevoir cette semaine de l’agence onusienne, la certification "sans paludisme", concluant 70 ans de lutte contre la maladie parasitaire.

« Nous félicitons aujourd’hui le peuple chinois d’avoir débarrassé le pays du paludisme », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Leur succès a été durement gagné et n’est intervenu qu’après des décennies d’action ciblée et soutenue. Avec cette annonce, la Chine rejoint le nombre croissant de pays qui montrent au monde qu’un avenir sans paludisme est un objectif viable. »

Selon l’OMS, le succès chinois s’appuie notamment sur des efforts internes pour trouver de nouveaux traitements au paludisme, auxquels ont participé des centaines de scientifiques et chercheurs locaux (ce qui a conduit à la découverte, dans les années 1970, de l’artémisinine), l’usage d’insecticide pour éliminer les moustiques vecteurs du parasite responsable du paludisme, et un usage à large échelle des moustiquaires imprégnées.

Cette certification, qui est décernée alors que l’Empire du milieu fête les 100 ans du Parti communiste chinois, permet au pays asiatique de rejoindre certains voisins de la zone pacifique qui ont obtenu cette reconnaissance de l’OMS, notamment l’Australie (1981), Singapour (1982) et le Brunéi (1987).

En Afrique, seuls l’Algérie, le Lesotho, l’Ile Maurice, les Seychelles, la Libye, le Maroc, et la Tunisie ont été déclarés “sans paludisme” et la maladie reste un défi de santé publique sur le continent.

Selon le World malaria report 2020, on recense 229 millions de nouvelles infections au paludisme en 2019, pour plus de 400 000 décès, principalement des enfants âgés de moins de cinq ans vivant en Afrique subsaharienne.

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