Jacob Zuma n’en a pas encore fini avec les tribunaux sud-africains.
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma qui a écopé le 29 juin 2021 d’une condamnation de 15 mois d’emprisonnement pour outrage à la justice, vient d’obtenir de cette même justice, un réexamen de sa condamnation en première instance. Une décision certes transitoire, mais qui tient lieu d’une victoire d’étape pour l’ex président du parti au pouvoir, l’African national congress (ANC) dont d’aucuns voyaient déjà une incarcération inévitable.

Une décision aux conséquences énormes, dont la principale met Zuma à l’abri d’une interpellation au moins avant le 12 juillet comme le contraignait sa précédente condamnation. La Cour constitutionnelle va examiner le recours introduit par l’ex président qui a entre autres invoqué son « grand » âge 79 ans et la pandémie de Covid-19 pour expliquer que cette sentence du tribunal équivaudrait ni plus ni mois à une peine de mort.

Avant la décision de la Cour constitutionnelle d’examiner ledit dossier, des partisans de Jacob Zuma « prêts à mourir pour lui » ont organisé des manifestations de soutien le samedi 3 juillet devant sa résidence de Nkandla, dans le KwaZulu-Natal, où l’ex chef de l’Etat a fait une brève apparition en signe de reconnaissance à ses supporters.

« On ne peut pas appeler ça une victoire puisque ce n’était pas une guerre. C’étaient seulement des discussions donc on peut dire qu’on a mis les choses au clair », ont clamé ses partisans, convaincus que « la voix du peuple qui est la voix de Dieu » sera entendue.

Faut-il en déduire que l’appel de ce « peuple » qui demande la fin des poursuites judiciaires contre leur leader sera entendu par le tribunal ? Difficile pour l’instant de répondre avec exactitude, même si pour nombre d’analystes, tout laisse croire que la place de Zuma derrière les barreaux est de moins en moins plausible.

Les premiers rebondissements de l’affaire semblent leur donner raison, puisque la Cour constitutionnelle qui se réunira le 12 juillet prochain pour examiner le « cas Zuma » devrait trancher sur plusieurs hypothèses y compris l’arrêt des poursuites.

F.afrik