Le ministère chargé de la réconciliation nationale et de cohésion sociale a installé jeudi, les membres du comité de pilotage chargé d’élaborer un « Pacte de vivre-ensemble » d’ici à fin août, qui va permettre de restaurer la cohésion sociale au Burkina Faso.

« Dans la logique de réconciliation nationale et du redressement de notre société, ce Pacte de vivre-ensemble va être une sorte de nouvel accord entre Burkinabè dans nos différentes diversités pour s’assumer et vivre ensemble », a indiqué le ministre en charge de la cohésion sociale, Zéphirin Diabré.

Il a précisé que le Pacte devrait être rédigé d’ici à fin août.

Car pour M. Diabré, « Une chose est de se réconcilier, une chose est d’éviter de retomber dans les mêmes erreurs du passé ».

Il s’exprimait jeudi, lors de la cérémonie d’installation des membres du comité de pilotage du Pacte de vivre-ensemble.

Un comité de rédaction qui est un cadre plus technique est chargé de rédiger et soumettre ce document à l’appréciation du comité de pilotage.

Il regroupe des représentants des institutions publiques, privées et des organisations de la société civile.

Selon M. Diabré, ce Pacte doit permettre de rêver d’une société Burkinabè réconciliée mais surtout consciente de son destin et qui décide de se redresser.

Pour lui, ce Pacte va mouler nos institutions d’éducation et de formation, chargées à leur tour, de mouler le Burkinabè nouveau dans sa nouvelle mentalité, un nouvel être, un nouvel esprit.

M. Diabré a rappelé que son ministère est chargé décrire quatre référentiels qui seront soumis au forum national de réconciliation nationale qui doit se tenir d’ici la fin de cette année.

Le Burkina Faso est confrontée depuis avril 2015 à des attaques terroristes, ayant causé des pertes en vies humaines, le déplacement de près de 1, 3 millions de personnes et la fermeture de nombreux écoles et centres de santé.

Ces attaques ont porté un coup sur le vivre ensemble par l’aggravation des conflits communautaires latents et la volonté manifeste de groupes radicalisés d’imposer leur doctrine aux populations.

Ces stratégies sont : la stratégie nationale de réconciliation, la stratégie nationale de cohésion sociale, la stratégie nationale de la prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent et le pacte de vivre-ensemble.

Le forum va servir de cadre de validation de ces stratégies, “Et créer donc l’organe dont la mission sera de les mettre en route, c’est-à-dire de faire la réconciliation dans ces différents compartiments“, a-t-il affirmé.

Il sied de rappeler que l’activité est soutenue par le programme des Nations Unies pour le développement (PUND) à travers son programme de cohésion sociale, sécurité et Etat de droit.

Elle vise à renforcer les capacités des autorités locales qui vont bientôt entamer des consultations au niveau de leurs circonscriptions administratives pour l’implémentation du processus de la réconciliation nationale.

Agence d’information du Burkina