"Il ne faut pas permettre que des militaires prennent le pouvoir parce qu’ils ont des déboires sur le front où ils devraient être. Si des colonels deviennent des ministres et des chefs d’État, qui va faire la guerre à leur place ? Ça serait facile qu’à chaque fois qu’une armée, dans nos pays, a des échecs sur le terrain, elle vienne prendre le pouvoir. C’est ce qui s’est passé par deux fois au Mali : en 2012, les militaires avaient échoué, ils sont venus faire un coup d’État. Cette année encore en 2020, ils ont fait la même chose. Ce ne sont pas des choses acceptables ». Propos tenus à Paris par le président du Niger, Mohamad Bazoum lors de la visioconférence organisée lors du sommet de G5 Sahel le 9 juillet 2021.
Du côté de Bamako, ces propos ont été accueillis avec stupeur, ont suscité l’incompréhension de l’exécutif et valu à l’ambassadeur du Niger au Mali une convocation par le ministre des Affaires étrangères pour des explications.
Dans un communiqué publié le 10 juillet, le gouvernement malien a rappelé que les deux pays ont toujours entretenu « de solides relations d’amitié et de fraternité qui n’appellent qu’à être renforcées », et déploré que la déclaration du président Bazoum « va malheureusement à l’encontre de cet esprit ».

Kaceto.net