L’élection du président et des vice-présidents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) aura bel et bien lieu demain 15 juillet. Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, Clément Sawadogo l’a assuré hier 13 juillet lors d’un point de presse en répondant à la requête du chef de file de l’opposition qui avait soulevé des points de blocage

Demain, sous le coup de 15 heures, la composition du nouveau bureau de la CENI pour les cinq prochaines années devrait être connue. Hier, face à la presse, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Clément Sawadogo a apporté des éléments de réponse à la lettre du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) dans laquelle il dénonçait l’irrégularité de la procédure de l’élection et récusait la qualité d’un membre de la société civile, en l’occurrence, Bonaventure Ouédraogo. Plus connu sous le nom de Chef de Sao, il aurait été actif dans l’équipe de campagne du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) lors des élections de novembre 2020. Sa neutralité, critère essentiel pour siéger à la CENI, serait, de ce fait, remise en cause.
Dans sa lettre, le CFOP avait également estimé que les commissaires nommés en conseil des ministres le 7 juillet devaient d’abord prêter serment avant de pouvoir poser tout acte relavant de leurs prérogatives en tant que membres de la CENI.
Sur ces deux points, le ministre Sawadogo a apporté des réponses et assuré que l’élection initialement prévue le 12 juillet aura bel et bien lieu demain 15 juillet.
Selon lui, rien dans le code électoral ne permet à une composante de la CENI de récuser un commissaire désigné par une autre composante. Autrement dit, le CFOP qui est représentée par cinq commissaires à égalité avec la la majorité présidentielle et la société civile, ne peut récuser un commissaire désigné par ces des deux dernières et vice-versa. Pour le ministre, « l’impartialité de la CENI tient à sa composition contradictoire Opposition- Majorité- Société civile" et non à l’appartenance ou non d’un ou de plusieurs commissaires à un parti politique.
Il rappelle que c’est seulement l’article 11, alinéa 2 qui interdit aux membres du bureau de la CENI de siéger dans le même temps dans les organes dirigeants d’un parti politique. Autrement dit, le chef de SAO, quand bien même il aurait été "actif" dans la campagne électorale passée du MPP, a le droit de prétendre à un poste dans le bureau de la CENI. Le ministre a également apporté la même réponse au "Réseau des mouvements du Burkina Faso" qui récusait la présence de Tasséré Sawadogo, au motif qu’il serait encarté ADF/RDA et qu’il a même participé à la manifestation organisée le 3 juillet dernier par le CFOP contre l’insécurité.
Le nouveau bureau qui sera mis en place demain entrera en fonction le 1er août pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable et aura la charge d’organiser les élections municipales de 2022.

Dominique Koné
Kaceto.net