Les arabo-musulmans nous ont imposé 14 siècles d’esclavage. Et ça, il parait qu’il ne faut pas le dire. Or moi je rencontre cette réalité cruelle â chaque pas. Je refuse donc de faire celui qui n’a rien remarqué, celui qui n’a rien compris.
Les Européens nous ont imposé l’esclavage et la traite négrière pendant 4 siècles. Puis les colonisateurs européens nous ont imposé la colonisation et les travaux forcés directement cette fois sur nos propres terres. Avec toutes les vexations imaginables.
Nous avons habitué tous ces gens à notre capitulation, la soumission et la faillite morale. Je dis bien faillite morale car nous avons adopté la culture et la vision du monde de nos "bienfaiteurs". A tel point que celui d’entre nous qui ose un début de réflexion est férocement combattu par ses "frères de misère". On dit hautement, c’est la faute de la France, et on revient s’asseoir.
Les autres ne vont pas nous attendre. Or moi je dis que tout commence par la libération mentale. Il nous faut enlever les chaînes de nos cerveaux. Nous devons récupérer notre moi profond.
Déjà, on a pu nous convaincre que ce sont des penseurs européens qui ont mis fin à l’esclavage. Des gens qui ont décidé qu’ils étaient Les Lumières ont trafiqué la vérité pour se donner le beau rôle. Et nous avons avalé ce gros mensonge.
C’est le machinisme qui a vaincu l’esclavage. Avec le développement technique, ces gens ont fait leurs calculs. Une machine coûtait moins cher qu’un esclave. C’est cela la vérité. Un train de marchandise revient moins cher qu’une caravane de porteurs. Déjà, il faut monter une expédition militaire pour aller capturer la negraille. Les loger, les nourrir, les soigner. Une locomotive et des wagons, c’est réutilisable.
Tant que nous ne sortirons pas de siècles de léthargie, les autres feront de nous ce qu’ils veulent. Quiconque a fréquenté les Chinois en Afrique voit tout de suite la veulerie des Africains devant ces nouveaux venus.
Vivre, exister, se prendre en charge, c’est sacrément difficile. Mais il nous faut passer par là. Il.ne suffit pas d’un drapeau et d’un hymne national. Nous avons eu soixante années pour découvrir cette réalité. Et il nous faut faire face. Pas moyen de tortiller du cul et de chercher des échappatoires.
Celui qui ne peut pas accepter cette réalité du monde, il.ne fallait pas naître. C’est tout !

Sayouba Traoré
Journaliste, Ecrivain