Au terme de multiples rebondissements, le nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été constitué dans l’après-midi hier 29 juillet. Il est présidé par Elysé Ouédraogo, un représentant de la communauté catholique, sous membre de la société civile, une des trois composantes de CENI.
La passation des charges avec l’équipe sortante devrait avoir lieu aujourd’hui.

Fin du feuilleton de piètre qualité auquel nous avons eu droit depuis bientôt trois semaines autour du processus de renouvellement du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Après plusieurs reports, le bureau a enfin été mis en place hier. Il est présidé par Elysé Ouédraogo, élu par 13 voix contre 2. Il est assisté de deux vice- présidents, Sawadofo Yamba Malick, de la majorité présidentielle et de Savadogo Aboubakar Relwindé de l’Opposition, ainsi que deux rapporteurs que sont Ouédraogo Ousmane et SAVADOGO Tasseré.
La passation des charges devrait intervenir aujourd’hui, le mandat de l’ancien bureau expirant demain 31 juillet.
Exit donc Bonaventure Ouédraogo, le Sao Naba, dont la désignation par les autorités coutumières pour présider l’institution chargée d’organiser les élections dans notre pays, constituait un blocage, l’opposition l’ayant récusé, l’accusant d’être partisan au compte du parti au pouvoir le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

La fin provisoire de ce feuilleton a été possible grâce à l’intervention du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré auprès du Mogho Naba pour le convaincre d’accepter que le candidat désigné par les autorités coutumières ne se présente pas à la présidence. Le Mogho Naba ayant accéder à la demande du président du Faso, le chef de file de l’opposition (CFOP) n’avait dès lors d’autre choix que de lever son "veto" et permettre aux 15 commissaires de prêter serment devant les neuf sages du conseil constitutionnel. A tour de rôle, chacun a prêté le serment suivant, la main levée : "« Je jure d’exercer mes fonctions en toute intégrité, objectivité et probité en m’abstenant de tout comportement susceptible de nuire à la totale transparence, dans l’organisation, la supervision des opérations électorales et référendaires et en accomplissant conformément à la loi et avec loyauté, honneur et patriotisme les tâches liées à mes fonctions. Je le jure ».
" Il vaut mieux un consensus même maigre qu’un passage en force, source de problèmes futurs", a ainsi commenté le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation , Pengdwendé Clément Sawadogo.

Dominique Koné
Kaceto.net