La population du village de Zandkoom ( Sabcé) a interrompu tôt lundi matin, les activités d’exploitation de la société minière Bissa Gold. Les manifestants exigent le respect des engagements de la mine vis-à-vis de la population locale.

Ce sont des jeunes hommes et des vieillards qui ont envahi vers 8 h TU, l’extension de Bissa Gold dans le village de Zandkoom.

Ils ont sommé les travailleurs d’arrêter les travaux d’exploitation sur le terrain en attendant que la mine règle les préoccupations sociales des habitants du village relocalisés.

« Nous exigeons que Bissa Gold construise l’Eglise du village, le collège d’enseignement général et les logements des enseignants avant la reprise de l’exploitation. Avant la relocalisation, la mine nous avait rassuré que toutes les infrastructures sociaux de base seront réalisées avant le déplacement de la population. Mais à notre grande surprise, les gens ont été contraints de rejoindre le nouveau site de relocalisation de Zandkoom sans que les promesses ne soient tenues. Nos élèves ont fréquenté dans des salles d’emprunts de l’école franco- arabe l’année dernière. Nous sommes à deux mois de la rentrée scolaire et rien n’est fait dans ce sens. Aussi, le site de relocalisation est mal aménagé. Les routes sont impraticables et nous souffrons en cette période hivernale. Nous voulons que la mine utilise la terre pour arranger les routes » a confié leur porte parole Lassané Sawadogo à l’AIB.

Les employés de la mine qui étaient en poste, ont obtempéré à la sommation des manifestants.

« Nous avons été interpellés par la population d’arrêter les travaux. Comme ce sont les membres de la communauté, nous avons obéi. Ces derniers disent d’arrêter en attendant qu’ils s’entendent avec la mine sur certaines questions » a témoigné le superviseur minier à ciel ouvert Arnaud Minoungou.

Les engins (lourds comme légers) ont été immobilisés, certains avec du minerai. A la requête de la sécurité de la mine qui est arrivé sur les lieux , les manifestants ont autorisé la circulation des engins de la sécurité pour la sécurisation des engins.

Au niveau de l’administration minière, une source anonyme contacté par l’AIB a dit ceci :

« Nous déplorons d’abord l’expression du mécontentement par les blocages des opérations de la mine. Ces blocages ne sont bénéfiques pour personne. Ni pour la mine, ni pour l’Etat, ni pour les populations elles même qui composent plus de 50% de l’effectif et qui bénéficient des programmes de la responsabilité sociale d’entreprise (RSE).

Nous comprenons l’impatience des populations face à certaines préoccupations et nous travaillons à les prendre en charge dans la mesure du possible, dans les plus brefs délais et de concert avec les autorités locales et toutes les parties prenantes du projet ». Au derrière nouvelle, la mine de Bouly et le site de Gougré ont également été contraints à l’arrêt par des manifestants.

Agence d’information du Burkina