C’est allé très vite comme les spécialistes du doit l’avaient prédit : la Cour européenne des droits de l’homme a ordonné la suspension de l’extradition autorisée par le Conseil d’Etat français de François Compaoré vers le Burkina en réponse de la demande du juge burkinabè en charge du dossier Norbert Zongo. " La Cour a mis en demeure le gouvernement français de ne pas procéder à cette extradition tant que la procédure européenne serait pendante", écrivent les avocats du frère cadet de l’ex-président Blaise Compaoré, suspecté d’être mêlé à l’assassinat du journaliste en décembre 1998.
Il faudra donc encore attendre avant de connaitre l’épilogue de ce long feuilleton judiciaire qui tient les Burkinabè en haleine.

Ce vendredi 6 août 2021 à 14h00, Paul François Compaoré a obtenu de la Cour européenne des droits de l’homme que la mesure d’extradition vers le Burkina Faso dont il faisait l’objet ne soit pas mise à exécution. La Cour a mis en demeure le gouvernement français de ne pas procéder à cette extradition tant que la procédure européenne serait pendante.
Les conseils de Paul François Compaoré et leurs équipes, qui se sont battus à ses côtés et avec son épouse pendant quatre années, rendent hommage avec émotion à cette décision indépendante et impartiale. La position de la Cour, qui protège désormais Paul François COMPAORE des traitements inhumains et dégradants auxquels il était exposé et lui assure un procès équitable, contredit avec éclat les déclarations du Président de la République française, l’avis de la Cour d’appel de Paris, l’arrêt de la Cour de cassation et l’arrêt du Conseil d’Etat français, qui étaient hélas unanimes pour approuver cette mesure d’extradition.

Merci au Conseil de l’Europe, merci à la Justice.
Bâtonnier Pierre-Olivier Sur François-Henri Briard
Avocat à la Cour Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation
Avec le précieux concours de Clara Gérard-Rodriguez, Benjamin de Dreuzy, François Négrel-Filippi, Paul Kéré et Issaka Zampaligre, Avocats à Paris et à Ouagadougou

Kaceto.net