Plus d’un mois après son retour au pays suite à son acquittement par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo n’entend manifestement pas prendre sa retraite politique. Après avoir rencontrer dans un premier temps l’ancien président Henri Kona Bédié, puis le président Ouattara le 27 juillet dernier, il a entrepris de refonder sa formation politique pour mieux affronter les prochaines joutes électorales.
Ce matin, il a ainsi réuni en session extraordinaire le Comité central du Front populaire ivoirien pour débattre d’abord rendre hommage aux militants politiques décédés depuis son incarcération à la Haye et ensuite, envisager l’avenir de leur combat politique.
La principale décision prise ce matin a été l’abandon du Front populaire ivoirien, légalement contrôlé par Pascal Affi Nguessan au profit de la création d’un nouveau parti. "Notre seul instrument de lutte politique est confisqué par Monsieur Affi Nguessan et malgré les nombreuses initiatives pour le raisonner, il s’arcboute sur sa soi-disant "légalité", lit-on dans le communiqué ayant sanctionné les travaux de la journée. Laurent Gbagbo qui "n’entend pas s’engager dans une lutte bataille juridique avec Monsieur Affi Nguessan", a proposé "la création d’un nouvel instrument de lutte conforme à notre idéologie et nos ambitions".
Un Comité de préparation sera mis en place pour travaux sur les textes fondamentaux du nouveau parti, lequel verra le jour à l’issue d’un congrès constitutif.

Dominique Koné
Kaceto.net