Quinze soldats maliens ont été tués et 34 blessés, dont dix grièvement, au cours d’une embuscade imputée aux djihadistes jeudi 19 août dans le centre du pays, a annoncé l’armée malienne.

« Un convoi est tombé dans une embuscade ce jour 19 août 2021 en fin de matinée. Un véhicule piégé a d’abord explosé, suivi de tirs intenses », a indiqué l’armée dans un communiqué. « Le nouveau bilan provisoire de l’embuscade terroriste est de 15 morts, dont 13 gendarmes et 2 éléments de l’armée de terre et 34 blessés dont 10 graves », a annoncé par la suite une source militaire malienne, revoyant à la hausse un premier bilan faisant état de dix morts.

Le terme de « terroristes » désigne communément les combattants djihadistes. « Les terroristes ont emporté 4 véhicules dont deux équipés de mitrailleuses de 12,7 mm », a précisé une source sécuritaire malienne.

Des éléments djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’EI

Les unités maliennes étaient parties de Boni et de Hombori et l’embuscade s’est déroulée près de Douentza, a précisé une source sécuritaire. Le secteur où se situent Douentza, Boni et Hombori, dans la région de Mopti (centre), est une zone de forêts clairsemées et de brousses surplombées d’un massif rocheux où sont implantés des éléments djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique. Les attaques contre les forces maliennes y sont régulières et meurtrières. Dix soldats maliens avaient ainsi été tués en février dans l’attaque du poste de Boni.

Depuis 2012 et le déclenchement de rébellions indépendantiste et djihadiste dans le nord, le Mali est plongé dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, africaines et français

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