L’Alliance pour la défense de la Patrie (ADP) était face à la presse ce mercredi 25 août 2021 à Ouagadougou pour donner sa lecture de la situation nationale. Deux sujets étaient à l’ordre du jour de ce face-à-face. Il s’agit de la situation sécuritaire et de la fermeture des frontières décidée suite à la recrudescence des cas de Covid-19. Abraham Badolo, Président de l’ADP, était le principal orateur.

Les attaques terroristes sont devenues de plus en plus récurrentes et surtout meurtrières au Burkina Faso. Durant ce seul mois d’août, le pays a connu trois attaques d’une rare violence qui a fait plusieurs dizaines de morts aussi bien parmi les populations civiles que les éléments des Forces de défense et de sécurité. Selon l’ADP, « le seuil d’inquiétude total » est atteint puisque l’existence du Burkina Faso en tant qu’État et République est remise en cause. Cette organisation de la société civile estime que l’union sacrée des filles et fils du pays est primordiale, la première condition pour faire face efficacement aux assauts terroristes. Abraham Badolo indique qu’il est contre-productif que dans ce contexte aussi critique, on assiste à des querelles politiques indécentes, l’exaspération des contentieux et des règlements de comptes entre les clans politiques et les forces sociales. C’est pourquoi, l’ADP invite tous les Burkinabè à surpasser les ego et à privilégier l’intérêt de la Nation.
Elle exprime sa reconnaissance aux Forces de défense et de sécurité en lutte contre les terroristes dans des zones les plus difficiles et invite le Président du Faso a une gouvernance vertueuse qui saura réunir tous les Burkinabè. L’ADP exprime son inquiétude quant à la décision du Tchad de retirer une partie de ses troupes dans la zone des trois frontières.

Pour ce qui est de la fermeture des frontières consécutives à la recrudescence des cas de Covid-19 dans la sous-région, l’ADP plaide auprès du président Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs président de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA, afin que les frontières puissent s’ouvrir. Selon cette Organisation de la société civile, la mesure de fermeture des frontières a été un coup dur pour les populations et pire, elle a montré ses limites. Elle indique que cette mesure n’a jamais été respectée et a contribué à alimenter les réseaux de passages clandestins entre les pays. Aussi, l’ADP constate une relative baisse des cas de contamination dans les différents pays, ce qui devrait amener les autorités sous-régionales à décider la réouverture des frontières. Alors que les économies patinent toujours en raison de la Covid-19, l’ADP estime que l’ouverture des frontières contribuera à relancer l’économie dans les pays de la sous-région.

Cheick Traoré
Kaceto.net