Réunis en conférence extraordinaire hier 8 septembre en visioconférence, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etat d’Afrique de l’Ouest ont condamné le coup d’Etat a qui a renversé le président Alpha Condé et pris des mesures contre les nouvelles autorités.

C’est une décision qui était attendue par les observateurs et par les putschistes qui ont pris le pouvoir le 5 septembre dernier en Guinée. Lors d’un sommet extraordinaire tenue par visionconférence hier 8 septembre, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont condamné le coup d’Etat qui a renversé le président Alpha Condé et pris des mesures contre les nouvelles autorités.
Des mesures somme toutes classiques qui sont prises dès lors qu’un changement anticonstitutionnel se produit dans un pays membre. Dans le communiqué qui a sanctionné le sommet virtuel, les chefs d’Etat et de gouvernement ont convenu des mesures suivantes :
 l’opposition sans réserve à tout changement politique
par des moyens non constitutionnels et condamne, avec la plus grande vigueur,
ce coup de force.
 Exige le respect de l’intégrité physique du Président de lade l’Etat, S.E.M. Alpha Condé et sa libération immédiate et sans condition ainsi que celle de toutes les personnalités arrêtées.
 Demande le retour à l’ordre constitutionnel dans les plus
brefs délais et demande aux Forces de Défense et de Sécurité de demeurer dans
une posture républicaine.
 Exprime sa solidarité avec le Peuple guinéen et affirme sa
détermination à prendre toutes les mesures et actions nécessaires à la
restauration de l’ordre constitutionnel en République de Guinée conformément
à son Protocole Additionnel sur la Démocratie la Bonne Gouvernance.
A cet effet, les chefs d’Etat ont décidé de la suspension, avec effet immédiat, de la Guinée de toutes les instances de la CEDEAO ; l’envoi immédiat d’une Mission de haut niveau de la CEDEAO en République de Guinée pour évaluer la situation.
Les chefs d’Etat ont par ailleurs demandé à l’Union africaine et aux Nations unies d’endosser les décisions prises aux paragraphes 10 et 11 du Communiqué Final, en l’occurrence, le retour à l’ordre constitutionnel et la suspension de la Guinée de leurs instances.
Reste que la CEDEAO, qui est restée pratiquement aphone face aux protestations des Guinéens contre les dérives autocratiques de leurs dirigeants respectifs, a perdu toute crédibilité pour apparaître comme porteuse de solution au dénouement de la crise que connait le pays de Sékou Touré depuis plusieurs décennies.

Georges Diao
Kaceto.net