Hier, l’ancien président et premier ministre de la Transition, Yacouba Isaac Zida était l’invité virtuel de l’émission 7Infos de la télévision BF1.
Installé au Canada depuis maintenant cinq (5) ans, l’ancien président s’est exprimé sur plusieurs sujets, à commencer bien entendu sur l’insécurité qui frappe notre pays depuis 2016. Mais aussi sur la gouvernance générale du pouvoir MPP, la réconciliation nationale et les perspectives de la présidentielle de 2025.
Verbatim. Pour l’histoire !

Le quotidien de Ysaac Zida au Canada :

Je me porte très bien.Je lis et écris et bien sût m’entretiens physiquement.
Je suis l’actualité au Burkina.
Vous savez dans quelles conditions j’ai quitté le Burkina et comme comme vous l’avez dit, je suis un exilé parce que j’ai été forcé de quitter mon pays vu les menaces qui pesaient sur ma personne et ma famille. Mon statut d’ancien chef d’Etat, c’est évidemment un acquis mais quand vous parlez avantages, je ne sais pas de quels avantages il s’agit puisque je n’en bénéficie aucun. Mais pour moi, ce n’est pas la principale préoccupation parce que je pense que le Burkina Faso a beaucoup de problèmes à régler que les questions d’anciens chefs d’Etat.
A ma connaissance mon loyer, mon personnel de maison n’est pas pris en charge.

Coup d’Etat au Mali et en Guinée

Un coup d’Etat par principe est une très mauvaise chose en ce sens que c’est un recul sur le plan de la démocratie. Mais les coups d’Etat auxquels nous avons asisté récemment dans notre sous-région notamment et tout récemment le 5 septembre en Guinée, sont qualifiés de coups d’Etat salutaires pour la simple et bonne raison que le processus démocratique lui-même était entaché d’irrégularités et remettait en cause la légitimité des autorités élues. Dès lors que ces autorités n’avaient plus aucune légitimité, le coup d’Etat peut être en effet être considéré comme salutaire.
Evidemment, si le coup d’Etat vise à remettre les compteurs à zéro, à remettre le processus démocratique sure de bonnes bases, c’est de ça qu’il s’agit, il faut que le processus marche sur des principes notamment, le respect de la constitution qui est la loi fondamentale. Car, quand la constitution est dévoyée, manipulée pour satisfaire simplement les desiderata d’une seule personne, on ne peut plus parler de démocratie.

Etonnant que celui qui a été victime de coup d’état salue les coups d’Etat...

Oui, mais je salue un coup d’Etat qui met fin à un coup d’Etat constitutionnel. En 2015, ce qui s’est passé au Burkina malheureusement, c’est un coup d’Etat qui n’aurait jamais dû arriver parce que nous étions dans une période de transition et les termes de la transition avaient été clairement établis par les composantes de notre peuple. Nous étions en train d’aller vers l’organisation des élections pour relancer notre processus démocratique et c’est en pleine préparation qu’est intervenue le coup d’Etat le plus insolite. Et vous avez vu la réaction de l’ensemble de notre peuple ; ce genre de coup d’Etat n’est pas salutaire mais simplement un rêve d’une poignée de personnes qui ambitionnent en tout cas de prendre le pouvoir pour des raisons qu’elles seules savent

La transition et l’exclusion de Burkinabè aux élections de 2015

Un pays est soumis aux engagements qu’il prend vis à vis des autres pays, mais avant que le pays ne puisse respecter ses engagements extérieurs, il faut d’abord que le pays puisse exister en tant que nation. Lorsque le pays était était confronté à la modification de l’article 37, tout le monde voyait qu’il était en train de sombrer mais ces organisations internationales dont vous parlez n’ont pas daigné rappeler à l’ordre les autorités en son temps. Et bien sûr cela a entraîné l’insurrection populaire et l’exclusion de tous ceux qui ont soutenu la modification de l’article 37. Il faut remettre les choses dans leur contexte car le cas du Burkina était particulier ; ce n’est pas une exclusion définitive, mais une exclusion à l’élection de 2015 et ça été clairement dit dans la loi. Alors, je pense qu’il n’y avait pas de mal à ce que ces personnes attendent pour se présenter en 2020 et au-delà. A mon entendement, rien ne justifiait le coup d’Etat de 2015.

Suspension de la Guinée de toutes les instances de la CEDEAO

Non, il faut que la CEDEAO revoie ses manières de faire, car comme l’UA, tout le monde déclare qu’on est pour la démocratie et quand la démocratie est menacée dans un pays, elles ne montent pas aux créneaux ; on ne les entend pas. le Protocole de l’UA sur la démocratie et la bonne gouvernance condamne clairement les tripatouillages constitutionnels ; cependant lorsque Alpha Condé modifiait la constitution pour avoir un troisième mandat, personne n’a élevé la voix ; et si aujourd’hui de manière hypocrite, on condamne la junte au pouvoir en Guinée, je pense que ça ne fait pas sérieux. Je pense que notre continent et nos pays doivent revoir nos manières de faire si on veut qu’on nous prenne au sérieux.

Faut-il craindre pour la Côte d’Ivoire et le Burkina ?

Pour le Burkina, je ne pense pas parce qu’au sortir de l’insurrection populaire et tout ce que le peuple burkinabè a exprimé comme intention de bâtir une démocratie, je ne pense pas que quelqu’un s’aventura à vouloir modifier la constitution pour avoir un troisième mandat.
Pour la Côte d’Ivoire par contre, c’est exactement le cas de la Guinée ; si aujourd’hui il y a un coup d’état en Côte d’Ivoire, vous verrez des gens qui vont encore applaudir tout simplement parce qu’ils ont condamné la modification de l’article qui verrouillait la limitation des mandats et qui a permis à Ouattara de briguer un troisième mandat. Ils ont condamné et personne ne les a écoutés ; donc s’il y a un coup d’Etat, je ne serai peut-être pas deux-là, mais en tout cas, des gens vont applaudir.

Situation de Guillaume Soro, cas similaire au vôtre ?

Non non, c’est tout à fait différent. Nous ne sommes pas dans le même contexte ; je n’ai pas et n’ai jamais appelé à un soulèvement quelconque au Burkina ; j’ai toujours condamné les dérives en tout cas qui pourraient intervenir dans notre démocratie et je condamnerai toujours tout acte qui visera à perturber notre démocratie. Donc Guillaune Soro, tout le monde l’a vu, a appelé avec d’autres acteurs en Côte d’Ivoire à un soulèvement, ce qui n’était pas une bonne chose parce qu’en vérité, cela a entraîné des morts et en plus, il y a eu des velléités de déstabilisation qui ont été jugées et condamnées. Si aujourd’hui Guillaume Soro est exilé, faut quand même pas comparer son cas au cas de Zida. Je ne pense pas que quelqu’un mérite quoi que ce soit, mais c’est regrettable ce qui est arrivé. Il aurait pu en tant que jeune qui s’est battu pour des causes que je trouvais à un moment donné très nobles, continuer de garder la patience, apprendre aux côtés des aînés et même si par moments, on n’est pas d’accord, trouver la manière la plus appropriée de le faire savoir parce que si on provoque la rupture, les conséquences sont parfois désastreuses.

Manque de patience aussi de sa part...

Je n’ai jamais demandé un poste quelconque ; en tout cas pas pour moi ; je reconnais avoir demandé au président Kaboré, du moins l’avoir conseillé de nommer Auguste Barry au poste de ministre de la Sécurité ; c’était dans sa villa à la Patte-d’Oie. Je le lui ai demandé et j’ai donné mes raisons vu le contexte sécuritaire tel qu’il est, je lui ai dit que je connais quelqu’un qui apporter d’énormes services dans ce domaine ; ça je lui ai demandé. Mais mais pas pour être premier ministre, même pas pour être ambassadeur. De toute façon, quand Kafando voulait signer ma nomination comme ambassadeur, je lui ai dit de na pas signer et le décret n’a jamais été signé ; j’ai dit à Kafando de laisser ; le président Kaboré me nommera s’il veut et s’il ne veut pas, qu’il ne me nomme pas. Ce n’est pas un problème. Vous pensez que je peux exiger quoi que ce soit ? Non !

Deal entre les responsables de la Transition et le MPP pour une transmission ....

Non, ce sont des spéculations ; vous connaissez l’histoire politique de notre pays ; tout bon analyste vous dira que le MPP était bien parti pour gagner. En dehors même de nos services qui faisaient régulièrement des rapports, j’ai eu des experts extérieurs que j’ai invités qui sont venus et qui ont fait des rapports disant clairement que le MPP allait gagner ; la sociologie d’un pays ne ment pas ; vous comprenez ? Les Burkinabè se sont dits, voilà des gens qui ont de l’expérience ; certainement à un moment donné, ils ont fauté mais ils se sont rachetés, ils se sont excusés et ont fait leur mea culpa. Un voleur repenti vaut mieux qu’un nouveau voleur et c’est sur cette base que les gens ont fait confiance au MPP. Tout le monde savait bien que le MPP allait gagner et j’ai dit ça au président Kaboré ; je lui ai dit , vous allez devenir le président du Faso parce que le peuple vous fera confiance. Et si vous le devenez, œuvrez à la réconciliation nationale sinon vous n’allez jamais pouvoir gouverner ce pays. Je le lui ai dit !

Gouvernance actuelle

Elle est catastrophique ! Ce n’est pas moi qui le dit, tout le monde le constate parce que le pays est confronté à un problème de sécurité auquel il n’arrive pas à faire face et vous savez très bien que sans sécurité, plus rien n’est possible. On ne peut pas parler de développement, de programme ou de projet de société d’une quelconque manière parce que tout cela nécessite un contexte sécuritaire. Malheureusement, c’est ce que nous n’avons pas aujourd’hui

Faire appel à toutes les compétences pour faire revenir la sécurité.

Je suis d’accord avec ceux qui pensent qu’il faut faire venir toutes les compétences car de mon point de vue,le fait d’être exilé ou en prison ne fait pas de vous moins un Burkinabè que les autres Burkinabè ; être en prison ou en exil ne veut pas dire que tu n’aimes pas le Burkinabè Faso ; alors si le premier des Burkinabè estime qu’il a besoin de compétences, nous sommes disponibles à servir le pays parce que si nous n’avons pas la paix, il n’y a pas de pays et s’il n’y a pas pays, nous sommes tous perdants.
Je fais des propositions chaque fois que j’en ai l’occasion et je ne cesserai jamais de donner mon point de vue sur la situation parce que mon plus grand souhait est que ce pays retrouve la paix. C’est notre responsabilité vis à vis des générations futures ; aujourd’hui, tous ces enfants qui ne vont plus à l’école, qui n’ont plus accès à la santé, imaginez-vous dans 15, 20 ans qu’est-ce qu’ils vont devenir ? Si chacun de nous a un travail et à la descente, il va à la maison il mange le riz chaud et se repose, c’est parce que il y a 10 15 20 ans, il y a eu la paix, la sécurité et la tranquillité pour aller à l’école et vaquer à ses occupations. Nous sommes en train de sacrifier une génération et c’est ça qui est le drame.

Réforme au sein des forces de défense et de sécurité

Je salue tous ces efforts qui ont été faits même si cela a pris du temps ; nous avons toujours appelé à mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut et si depuis 2016, on avait pris la bonne mesure de la situation et qu’on avait fait appelé ces personnes compétentes comme le Général Simporé et qu’on leur avait donné des coudées franches pour travailler sérieusement, je pense que nous ne serions pas en train de pleurer tous ces morts. Les mesures qui sont prises sont certes assez tardives ça veut dire que nous avons laissé la crise se complexifier avant d’appeler ces compétences. Malheureusement, la situation est telle sorte qu’il ne suffit pas de remplacer les hommes ; ça ne va être suffisant parce que la situation a atteint un degré extrêmement grave

Pessimiste ?

Non je ne suis pas pessimiste je dis qu’il faut autre chose ; il faut plus que le fait d’appeler les compétences. Au plan militaire, j’ai dit qu’il faut équiper conséquemment les hommes et réorganiser. Le renseignement ne fonctionne pas ; il ne fonctionne pas et je ne sais pas si le président du Faso reçoit ses notes chaque matin, mais de mon point de vue, ça ne va pas parce que si vous regardez, nous sommes toujours surpris par les événements et nous ne faisons que de la réaction ; ça veut dire que le renseignement ne fonctionne pas alors que nous devons savoir à l’avance à quel endroit sont les terroristes, leur nombre et leurs intentions. C’est à nous de les surprendre ! Donc, le renseignement ne fonctionne pas et les équipements ne sont pas en quantité et pas adaptés. En plus, du côté militaire, il faut un niveau stratégique où nous allons œuvrer à couper les sources de financement des terroristes ; les soutiens que ce soit financier, matériels, idéologique ou doctrinal. Il faut couper cela.
En plus sur le plan national, il faut œuvrer à la cohésion sociale ; dans un pays où les gens ne sont pas unis, même si l’ennemi est faible, il va arriver à bout de ce pays-là !
Donc, il faut une cohésion sociale et qu’on oeuvre à la réconciliation nationale et à l’unité nationale. Il faut que le soldat qui se bat ait le moral, une motivation parce que le salaire seul ne suffit pas pour aller mourir. Personne ne meurt pour un salaire. Il faut une cause, mais on a l’impression qu’on dit aux militaires, vous avez un salaire, allez mourir, non !
Il faut rallumer la flamme du patriotisme ; il faut que le soldat se dise, je vais me battre pour la patrie et la patrie doit être une nation unie et solidaire à laquelle il appartient et non une nation éclatée, désunie où les gens se regardent en chien de faïence. Personne ne veut mourir pour une nation qui ne reconnait pas la valeur du sacrifice. Nos soldats sont réduits à se défendre, ils sont dans leur détachement et se battent quand l’ennemi vient. Or l’ennemi les harcèle et au bout de quelque temps, les soldats perdent leur attention et n’attendent plus que la mort.
Alors que s’ils ont la flamme d’un patriotisme et ont une motivation conséquente, ils vont aller à l’offensive, ils vont traquer les terroristes jusqu’au dernier bois, derrière la dernière dune de sable pour les anéantir. Pourquoi ce n’est pas eux qui courent derrière les terroristes ?

Situation du colonel Auguste Barry

C’est regrettable parce que nous avons cru que tout était politique, mais c’est parce que nous avons un pays que nous faisons de la politique. Un pays ne peut pas avoir des ressources humaines comme les Auguste Barry et sur de simples suspicions ou de machinations, on les met complètement à l’écart. Oui, il y a d’autres personnes, mais chacun a ses qualités. Vous ne pouvez pas demander à un médecin de faire le travail de Auguste Barry oui lui demander d’aller faire le travail du boulanger ; chacun connait son travail. Il connait et ce n’est pas la faute de quelqu’un s’il connait !. Il faut l’exploiter, il faut le mettre au travail.

Forum de réconciliation nationale

Pour l’instant je suis dans la presse le processus de réconciliation ; d’abord, j’ai salué l’initiative du chef de l’Etat de nommer un ministre d’Etat chargé de la réconciliation nationale mais personnellement je n’ai pas été approché, contacté de façon officielle. Donc j’attends.

Candidature ratée en novembre 2020

Je ne suis pas venu parce que je voulais éviter à notre pays une crise dans la crise. Car si je venais, il y aurait eu forcement des troubles et je ne veux pas être la cause ou responsable de troubles dans un contexte insécurité en plus en période électorale. Voilà la raison pour laquelle, je ne suis pas venu. Ceci étant, il faut comprendre que ce qui avait motivé ma candidature, c’est parce que le pays est dans un contexte d’insécurité et je sais que j’ai les compétences nécessaires pour mettre fin à la souffrance de notre peuple. C’est la raison pour laquelle, j’ai accepté d’être candidat. Vous voyez ! Quand dans un pays, ça ne va pas, lorsqu’on fait face à une grave crise financière, économique, généralement qu’est-ce que les pays font ? Ils font appel à un banquier, à un éminent économiste , n’est-ce pas ? Le cas de notre pays est similaire à la différence, que notre crise n’est pas économique, mais sécuritaire et nous avons aussi besoin de quelqu’un qui a une expertise dans le domaine.
Je vous donne l’exemple des Etats-unis : lors de la guerre froide, quand les Etats-Unis étaient menacés par le bloc soviétique, ils ont confié leur destin à un ancien directeur général de la CIA qui n’est personne d’autre que Bush père ! Pourquoi ? Chacun a son domaine de compétences ! Je ne dis pas que le contexte sécuritaire impose forcément un homme de la sécurité, mais ce ne sera pas un mauvais choix.

Trahison du peuple après avoir dénoncer la régularité des élections....

Non il ne faut pas comprendre ça comme ainsi, parce que le fait que le MPS ait rejoint la majorité est le résultat d’une longue réflexion et de longues consultations de notre base. Nous avons estimé que la situation du pays est telle qu’il faut aider à trouver des solutions. Nous voulons un Burkina de paix, de sécurité et qui se développe. Si à la fin des élections, le président Kaboré a estimé qu’il peut maintenant aller à la réconciliation, nous avons vu la création du ministère d’Etat chargé de la réconciliation nationale, c’est un pas en avant et c’est ce que nous avons toujours demandé. Alors, nous ne voyons pas où est le mal à soutenir la majorité afin qu’ensemble, nous puissions sortir le pays de la situation dans laquelle il se trouve. Même si j’ai des griefs personnels contre le chef d’ l’Etat, tout simplement parce qu’il m’a fait subir des injustices pour des calculs politiques, je ne peux en aucun cas dire que je hais le chef de l’Etat plus que je ne hais les terroristes. Vous comprenez ? Je peux m’aligner à tout Burkinabè pour la cause du Burkina Faso
En tant que membre de la majorité, nous pensons que nous allons pouvoir apporter notre contribution ; ce n’est pas facile ; c’est vrai que pendant longtemps, nous nous sommes combattus et la cohabitation nécessite un temps de prudence et d’observation. Mais il va falloir à un moment, donné briser cette glace là et travailler ensemble. Nous avons des solutions que nous mettons à la disposition de la majorité. C’est tout !

Fusion avec l’UNIR/PS

Le MPS a tout son avenir devant lui, mais la vérité est que nous sommes un parti progressiste d’obédience sankariste tout comme l’UNIR/PS. Et nous nous sommes dit, pourquoi ne pas unir nos efforts si nous avons la même vision, les mêmes objectifs, pourquoi aller en rangs dispersés ? De quoi s’agit-il en réalité ? Il s’agit de se battre pour le devenir du peuple burkinabè ; il ne s’agit pas de positionner X ou Y pour quoi que ce soit, mais de faire en sorte que l’objectif soit atteint. Que ce soit Tartampion ou un autre qui soit à la tête, ce n’est pas important. C’est pour cela que nous nous sommes mis ensemble et nous avons d’autres partis qui nous rejoignent. Et aujourd’hui, je vais encore lancer l’appel à tous les patriotes sincères et convaincus, à tous ceux qui pensent que la vision du capitaine Thomas Sankara pour notre pays était la bonne, à nous rejoindre dans cet élan de fusion afin que nous puissions œuvrer avec le peuple, à bâtir un Burkina meilleur où les uns et les autres vivront en sécurité, en harmonie et dans de bonnes conditions matérielles.
En 2025, le nouveau parti aura son candidat qu’il va se choisir parmi tous les militants qui seront candidats à la candidature. Je ne vous ai pas dit que je serai intéressé pour une candidature en 2025 même je ne fais pas de la fixation sur ça.
J’ai d’autres projets et je souhaite que le Burkina soit en paix, en sécurisé afin que moi aussi, j’ai l’esprit tranquille pour faire ce que j’ai à faire parce que tant que le matin, à mon réveil, je suis obligé de savoir ce qui ce qui se passe, s’il n’y a pas eu des attaques, qu’il n’y a pas eu de morts avant de faire quoi que ce soit, vous comprenez que c’est difficile de me déconnecter

Propos retranscris par Kaceto.net