Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a fait sa rentrée politique ce mardi 14 septembre 2021 à Ouagadougou marquée par la tenue d’une conférence de presse dans les locaux de l’institution.

Sécurité, foncier, éducation, etc., ce sont entre autres points de l’actualité du Burkina Faso qui ont été passés en revue par le Chef de file de l’opposition politique, Eddy Komboigo, ce mardi 14 septembre 2021. Pour lui, la situation sécuritaire du Burkina Faso s’enlise davantage. Le changement de patron à la tête des secteurs de la défense nationale et de la sécurité n’a pas encore permis au Burkina Faso de renouer avec la paix et la stabilité et les indicateurs sont toujours au rouge. Il note que les attaques se suivent à un rythme soutenu avec en prime, des morts parmi les civils, les paramilitaires et les militaires. La situation a entraîné un flux encore plus important de personnes déplacées internes et accru le risque de famine dans le pays au regard du fait que les zones agro-pastorales sont inexploitées par les populations du fait du glaive des terroristes. Eddy Komboigo et ses camarades demandent donc au gouvernement de prendre les dispositions pour restaurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire national et permettre aux populations de vaquer à leurs occupations.
Sur la question foncière, le chef de file de l’opposition politique pointe du doigt le jeu trouble du gouvernement. Il estime que l’exécutif a laissé la situation se détériorer en connaissance de cause. Il fait noter que le gouvernement burkinabè a permis la création de plus de 215 sociétés immobilières en seulement 5 ans alors qu’il savait que la pression sur le foncier était forte. Selon Eddy Komboigo, les membres du gouvernement se sont fourvoyés dans « la corruption immobilière » et leur responsabilité doit être engagée dans cette affaire devenue aujourd’hui inextricable. Le CFOP dit par ailleurs suivre avec intérêt les actions entreprises par le gouvernement pour l’épurement du passif foncier.
Pour ce qui est de la situation de l’école burkinabè, notamment la fermeture du Lycée Philippe Zinda Kaboré, le CFOP dit condamner cette décision de fermeture du plus grand Lycée du Burkina Faso. Pour lui, la solution que veux apporter le gouvernement est plutôt un problème parce qu’elle créera des difficultés majeures pour les élèves, les parents d’élève et le personnel du Lycée.
Le CFOP condamne certes les actes d’incivisme des élèves, mais invite le gouvernement à revoir sa copie afin de permettre la réouverture du Lycée Philippe Zinda Kaboré.
Au cours de cette conférence de presse, le CFOP a indiqué qu’il garde un œil sur l’évolution de la situation nationale et rappelé qu’il ne manquera pas de jouer son rôle constitutionnel pour un meilleur être du Burkina Faso et des Burkinabè.

Cheick Traoré
Kaceto.net