Le Burkina Faso et la Banque mondiale ont signé ce mercredi 29 septembre 2021 à Ouagadougou, un accord de financement d’un montant de 145 milliards de franc cfa destiné à l’amélioration de la qualité du transport le long du corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey. L’accord signé par le ministre burkinabè de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré et la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna Mbow Fam, a eu lieu en présence des ministres Burkinabè en charge des Infrastructures, Eric Bougouma, et celui e charge des Transports, Vicncent Dabilgou.

Faciliter le transport, réduire les coûts et les délais de transport des marchandises en provenance et à destination du Burkina Faso, du Niger et du Togo, ce sont entre autres, les objectifs visés par le Projet régional sur le Corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey conduit par la Banque mondiale. A travers ce projet régional, l’institution financière internationale apporte un soutien au secteur des transports dans le but de rendre plus performant au profit des trois pays concernés.
Ce Projet qui est d’une valeur de 145 milliards de franc cfa, est composé d’un don à hauteur de 50% et d’un crédit de 50%. Il est structuré en quatre composantes que sont l’amélioration des infrastructures et des systèmes de transport intelligents sur le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey ; le soutien à l’amélioration de la qualité des services de transport et de transit le long du corridor ; le renforcement des infrastructures communautaires et des pistes rurales pour soutenir le développement économique local et la résilience dans les zones fragiles au risque sécuritaire autour du corridor ; et l’appui à la mise en œuvre du projet au niveau régional et national.
Dans son adresse, la représentante pays de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam, a indiqué que le projet qui est d’un montant global de 470 millions de dollars, est reparti comme suit : 90 millions pour le Niger, 120 millions pour le Togo avec 120 millions de dollars et 260 millions pour le Burkina Faso, soit 55% de l’enveloppe.
Elle a souligné que le projet s’étale sur six ans et devrait améliorer la connectivité régionale et relever la qualité des infrastructures socio-économiques le long du corridor reliant les capitales Ouagadougou, Lomé et Niamey. Elle a insisté sur le fait que 21% des populations burkinabè vivent le long du Corridor. Son aménagement permettra en conséquence d’améliorer les conditions de vie de ces populations. Elle a indiqué que les objectifs du programme entrent en droite ligne de ceux du gouvernement burkinabè à travers son programme de développement 2021-2025 en cours d’adoption.

Le ministre Burkinabè en charge des Transports, Vincent Dabilgou, a estimé que ce projet permettra de développer une économie de transport fort au Burkina Faso et dans les deux autres pays. Il a indiqué que les travaux débuteront dans les meilleurs délais et rassuré que son département, ainsi que celui des Infrastructures travailleront pour une mise en œuvre réussie du projet car, dit-il, si le Burkina Faso a pu engranger 55% du coût total du projet, le pays doit travailler à mériter la confiance du partenaire de la Banque mondiale.
Pour sa part, le ministre Lassané Kaboré, a salué le partenariat entre le Burkina Faso et la Banque mondiale et a rassuré son partenaire que les fonds mis à la disposition du projet seront gérés avec grand soin au bénéfice du projet, et partant du développement du Burkina Faso.

Cheick Traoré
Kaceto.net