Le Burkina Faso et la République du Niger se sont engagés lundi, à mutualiser leurs efforts pour lutter contre le terrorisme dans le cadre de la sécurisation de leurs frontières communes.

« Nous avons décidé ensemble de mutualiser nos moyens, de consolider la coopération entre nos ministères de la défense, de la sécurité, les renseignements, de manière à ce que nous puissions sécuriser nos frontières communes », a déclaré, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.

M. Kaboré s’exprimait lundi à Ouagadougou, au terme de la visite officielle d’amitié et de travail de 48h de son homologue, nigérien Mohamed Bazoum au Burkina Faso.

Il a déclaré que les échanges se sont focalisés sur le renforcement de la coopération bilatérale et « l’épineuse » question sécuritaire, une préoccupation majeure pour les populations des deux pays.

Les deux pays font partie du G5 Sahel avec le Mali, le Tchad et la Mauritanie, organisation qui lutte contre le terrorisme qui sévit dans la région.

Roch Kaboré dit aussi partager la problématique de la sécurité avec le président Bazoum, car selon lui, elle freine le développement des deux nations.

« Nous nous sommes imprégnés de l’expérience du Niger, à travers l’introduction de la haute administration chargée de la consolidation de la paix. Elle nous montre le travail qualitatif qui est fait dans ce sens, non seulement pour lutter contre le terrorisme mais également pour pouvoir consolider le dialogue avec l’ensemble des communautés du pays », a-t-il renchéri.

Le président du Faso a également exigé la relance de la commission mixte par les ministères en charge des Affaires étrangères des deux pays. La dernière s’est tenue en 2013 à Niamey au Niger.

De son avis, cette rencontre permet de faire le point des accords et d’évoquer les perspectives de la coopération entre les deux peuples.

Pour le président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, le Burkina Faso et le Niger sont liés par des relations multiformes qui sont, entre autres, le voisinage, les frontières, les mouvements de populations, le commerce.

« Nous avons des intérêts très forts en partage, il était indispensable que nous venions au Burkina pour échanger avec le président Kaboré sur la consolidation de nos relations », a-t-il confié à la fin des travaux.

D’après M. Bazoum, les deux Etats doivent travailler à ce que les populations profitent des fruits de la coopération bilatérale pour leur mieux-être.

Il a signalé que les deux parties ont débattu sur leurs expériences de la prise en charge du terrorisme et de son combat avec un plan de coordination des actions sur le terrain.

Mohamed Bazoum s’est réjoui de l’accueil chaleureux à lui réservé par son homologue burkinabé, Roch Kaboré et son gouvernement et l’a invité au Niger pour une visite d’amitié et de travail dont la date sera déterminée par voie diplomatique.

En rappel, cette sortie de Mohamed Bazoum au Burkina est la première du genre, depuis son élection à la présidentielle nigérienne le 21 février dernier avec plus de 55% des suffrages.

Agence d’information du Burkina