Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Ousséni Tamboura s’est dit convaincu mercredi, que l’Agence d’information du Burkina (AIB) est un maillon sur lequel, « il faut bâtir la souveraineté informationnelle du Burkina Faso », afin que le pays ne soit pas à la merci de tous les faiseurs d’informations.

« L’Agence d’information du Burkina (AIB) me semble être un acquis sur lequel il faut bâtir la réforme structurelle de la souveraineté informationnelle du Burkina Faso. (…) J’en ai la conviction après neuf mois à la tête du ministère de la Communication », a déclaré mercredi Ousséni Tamboura.

Pour le porte-parole du gouvernement, « le Burkina Faso va être à la merci de tous les faiseurs d’informations, si nous-mêmes, on n’est pas organisé pour avoir notre schéma d’information ».

« Aujourd’hui, nous nous plaignions de l’image du Burkina (et) si nous nous plaignons du fait qu’on n’a pas l’information en temps voulu, dans les formats voulus, c’est certainement parce qu’on n’a pas organisé cela aussi. Je me suis rendu compte qu’effectivement, il y a un maillon (l’AIB) qui manque », a-t-il ajouté.

Ousséni Tamboura s’exprimait, mercredi dans la matinée, lors de sa première visite au personnel de l’Agence d’information du Burkina.

« On pourrait penser que rendre visite à Sidwaya équivaudrait à vous rendre visite. C’est au fil du temps passé dans le département que la réalité de l’AIB m’est remontée comme une entité qui mérite d’être écoutée, visitée et encouragée », a dit M. Tamboura, par ailleurs, ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement.

Le ministre qui a eu un échange direct avec le personnel de l’AIB, en présence du Directeur général des Editions Sidwaya, Mahamadi Tiégna, était accompagné de ses plus proches collaborateurs dont son directeur de cabinet, Jean Noël Bonkoungou et le Secrétaire général du ministère, Rabankhi Abou-Bakr Zida.

En rappel, l’AIB créée en mai 1964, a été fusionnée en septembre 1999 au quotidien Sidwaya (créé en avril 1984) pour former les Editions Sidwaya.

Le ministre Tamboura entouré de ses plus proches collaborateurs
Toutefois ce statut cumulé a des difficultés organisationnelles, de logistiques et de ressources humaines ne permettant pas à l’agence de remplir convenablement ses missions qui sont, entre autres, de combler le gap informationnel entre les villes et campagnes et de donner une image objective du Burkina Faso, à l’extérieur.

Ousséni Tamboura a exhorté le comité chargé de la réflexion sur le prochain statut de l’AIB à mettre sur la table, d’ici à la fin de l’année, les résultats provisoires afin de pouvoir les orienter définitivement, avant les débats budgétaires à l’Assemblée nationale.

Agence d’information du Burkina