L’élection des présidents des exécutifs municipaux qui avait été envisagée pour mai 2022 a finalement été reportée à plus tard. C’est la décision prise hier en conseil des ministres, le sujet n’ayant pas fait l’objet d’un consensus entre la majorité et l’opposition lors du dialogue politique tenu du 17 au 19 juin, puis du 27 au 28 septembre 2021.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Clément Sawadogo, les seules modifications apportées au code électoral portent sur les points suivants :

 la définition d’un seuil d’au moins 50% des circonscriptions électorales dans la commune pour la validation des résultats. Autrement dit, un taux de participation en dessous de 50% du corps électoral invalide les résultats ;
 la mise en place de délégations spéciales dans les communes où les élections n’ont pas pu se tenir ;
 la détermination 90 jours avant le scrutin par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la liste des communes où les élections n’ont pas pu se tenir ;
 l’institution d’un cadre de concertation des acteurs étatiques intervenant dans le processus électoral présidé par le Premier ministre.

L’autre décision importante prise en conseil des ministre porte sur la professionnalisation des activités des sociétés privées de sécurité, un secteur en plein boum depuis une dizaine d’années. Désormais, une qualification professionnelle sera requise pour pour tout dirigeant de société privée de sécurité et les vigiles seront classés en trois niveaux de catégorie. Ils seront également immatriculés au régime de sécurité sociale et et un modèle type de couture des uniformes pour toutes les sociétés de sécurité sera adopté.
"L’adoption de ce décret permettra à notre pays de se doter de nouveaux textes règlementaires en vue de rendre l’activité des sociétés privées de sécurité plus performante et efficace", indique le gouvernement.