Air Algérie et Algérie Ferries règnent sans partage sur l’industrie aérienne et maritime du pays. Ces deux entités étatiques dont se plaignent constamment les usagers par rapport aux prix et la qualité des services sont en passe d’être concurrencées par des privés.

L’Etat algérien pourrait connaître la création de nouvelles compagnies aériennes et maritimes pour rompre avec le monopole imposé par les transporteurs nationaux publics. Un récent entretien, accordé le mardi 2 novembre à la chaîne locale Echorouk News par le ministre des Transports Aissa Bekkai (photo), vient confirmer les couleurs annoncées plus tôt en septembre par le Premier ministre algérien Aïmen Benabderrahmane concernant l’ouverture aux opérateurs privés de ces deux secteurs vitaux de l’économie.

Dans le domaine aérien, les services du ministère des Transports ont donné leur accord de principe pour neuf dossiers pour la création de compagnies aériennes privées, révèle Aissa Bekkai. Il ajoute que les investisseurs étrangers de ces futurs transporteurs « resteront soumis au principe des 51% d’actions à détenir par des nationaux ». Déjà, la création d’une Autorité de régulation du transport aérien devrait s’opérer « avant la fin de l’année en cours ».

Pour le secteur maritime, sept dossiers auraient reçu l’accord de principe du ministère des Transports pour la création de compagnies de transport des voyageurs et de marchandises.

Depuis la disparition de Khalifa Airways en 2003, le ciel algérien est essentiellement dominé par Air Algérie qui n’a pas une bonne cote auprès des Algériens en raison des prix appliqués pour ses billets (considérés comme exorbitants) et de la mauvaise qualité des services. L’industrie maritime quant à elle est sous le monopole d’Algérie Ferries, dont les clients se plaignent aussi du niveau des services, qui serait dépourvu de confort.

Agence Ecofin