Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré est à Paris depuis hier matin où il participe, aux côtés d’autres homologues, à la quatrième édition du Forum de Paris pour la paix. D’après l’agenda de la présidence française, le président Emmanuel Macron s’entretiendra ce matin avec les présidents Kaboré, Mahamat Idriss DEBY, Président du Conseil militaire de Transition du Tchad et Mohamed BAZOUM, président du Niger sur la situation dans le Sahel. Une occasion pour le président français et ses homologues africains d’examiner les derniers développements de la situation sécuritaire et la lutte conte les groupes terroristes qui sévissent dans la région. Une rencontre qui se tient au moment où les relations entre Paris et certains pays sont plus que fraiches, à commencer par le Mali, absent de ce mini sommet.
Ce n’est un secret pour personne, entre les autorités de la transition à Bamako et le président français, il y a plus qu’un malentendu. Faut-il le rappeler, la France a opéré un redéploiement de son dispositif militaire au nord du Mali pour le recentrer autour de Gao et Ménaka assorti d’une réduction drastique de ses effectifs militaires qui devraient passer de 5000 actuellement à 2500 d’ici 2023.
Une décision que les autorités maliennes ont qualifié "d’abandon en plein vol", des propos qui avaient suscité le courroux du locataire de l’Elysée. Bamako s’est alors résolu à réchauffer ses relations avec la Russie, un partenaire de longue date où de nombreux officiers maliens ont été formés depuis le temps du président Modibo Keïta.
Le mini sommet sera également l’occasion peut-être de lever les quiproquos entre les présidents Kaboré et Macron, pas toujours sur les mêmes longueurs d’ondes dans la mis en commun des forces pour lutter contre les terroristes. Mi-septembre dernier, le gouvernement burkinabè a adopté un projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de coopération dans le domaine de l’industrie de la défense entre le Burkina Faso et la Turquie, l’objectif étant de mettre en place des projets de recherche dans la production et d’achat dans les domaines des équipements et matériels militaires.
Un volonté des autorités des pays ex-colonies françaises de diversifier leurs partenariats qui, c’est le moins que l’on puisse dire, agace Paris.

Kaceto.net