Samedi 27 novembre prochain, des organisations de la société civile appellent à manifester contre la gestion de la crise sécuritaire que connait notre pays et à la démission du président du Faso. D’autres, par contre, appellent dans la déclaration ci-contre, à faire preuve "de discernement pour éviter le chaos à notre pays".

Depuis le drame tragique d’Inata, plusieurs localités du Burkina Faso font l’objet de manifestations pour exprimer leur colère suite aux dysfonctionnements majeurs révélés dans la gestion des FDS déployées au front. Le Président du Faso, son Excellence Roch Marc Christian Kaboré, dans sa récente adresse à la nation a affirmé comprendre la colère manifestée par des Burkinabè ça et là tout en qualifiant d’inacceptable les graves dysfonctionnements au sein du commandement et de l’armée révélés au jour suite au drame d’Inata. Dans la même dynamique le Président du Faso s’est engagé à faire toute la lumière sur cette triste situation avec la promesse que tous les fautifs se verront appliquer des sanctions disciplinaires.

Nous tenons à travers cette déclaration à présenter nos sincères condoléances aux familles éplorées et à toute la nation Burkinabè.

Il est tout aussi honnête de reconnaître une dégradation de la situation sécuritaire de notre pays depuis plusieurs mois. Une réponse adéquate au sommet de l’État doit être rapidement trouvée à cette situation alarmante afin d’éviter que notre territoire soit le nouveau terrain de jeu des forces du mal. Des décisions fortes sont attendues du Président du Faso afin de permettre la sauvegarde de notre territoire.

Chers compatriotes, nous comprenons les craintes et les difficultés du Peuple Burkinabè. Cependant nous devons savoir faire preuve de discernement en évitant les actes qui pourraient plonger définitivement le Burkina Faso dans le chaos.
Toute désunion affichée face à l’ennemi est un frein majeur dans la lutte contre le terrorisme. L’heure n’est donc pas propice à la guéguerre entre les différentes chapelles politiques. Il est un devoir pour nous peuple Burkinabè de gagner cette guerre. C’est la seule alternative qui s’impose à nous si nous voulons continuer d’exister comme un état souverain.

Profitant de cette déclaration et croyant fort que les vertus du dialogue autour d’une table entre les filles et les filles du Burkina Faso est la voie adéquate pour faire barrage au terrorisme, nous appelons les Burkinabè à se démarquer des manifestations de protestations envisagées par des osc ce samedi 27 novembre.
Nous envisageons dans un futur proche un grand rassemblement pour promouvoir la paix et la cohésion sociale.

Pour le regroupement des OSC porteur de cet appel

Moussa SAWADOGO
(Président du mois)

1- Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD)

2- Mouvement des Patriotes pour la Cohésion Nationale (MPCN)

3- Association des Étudiants Patriotes de l’université Thomas Sankara (AEPUTS)

4- Union des Petits Commerçants du Burkina Faso (UPCBF)

5- Association des Jeunes pour la Paix (AJP)

6- Coordination des Élèves et Étudiants du Faso (CEEF)