Soixante et douze (72) personnes ont été décorées, mardi 1er novembre à Ouagadougou, à l’occasion de la commémoration du 56e anniversaire des Forces armées nationales (FAN) du Burkina Faso, a constaté un journaliste de l’AIB.

Les 72 récipiendaires sont repartis en quatre catégories dont 36 médailles militaires, 12 médailles d’honneur militaire, 12 médailles commémoratives et 12 médailles d’honneur des sapeurs-pompiers.

La cérémonie de décoration s’est déroulée à l’occasion du cérémonial de prise d’armes qui s’est déroulé à la Place de la Nation, en présence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, du Premier ministre Paul Kaba Thiéba, du président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo et de nombreuses autres personnalités.

Le 56e anniversaire des FAN s’est déroulé autour du thème : « Démocratie, défis sécuritaire et progrès socio-économique et sociale : Contribution des Forces armées nationales ».

Le président du Faso a rappelé que l’institution militaire burkinabè, dès sa création, s’est vue confier par la Nation et les autorités politiques, son rôle et sa place à la communauté nationale, « afin que tout en assurant les missions traditionnelles qui sont les siennes, elles puissent participer au développement en étant utiles et en s’adaptant au progrès et à l’évolution de l’ensemble de la société ».

Roch Marc Christian Kaboré dit apprécier à sa juste valeur le thème de la commémoration.

« Au-delà de leurs missions régaliennes, l’armée et les Forces de sécurité doivent participer aux tâches de développement du pays, en s’impliquant dans le processus de promotion économique et sociale », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : « Dans un pays comme le nôtre, ne pas profiter des capacités de l’armée, serait contreproductive car elle possède des équipements et une expertise qui peuvent être employés dans un autre cadre que celui du théâtre militaire ».

Le président du Faso a souligné que de tout temps, cette approche a eu cours au Burkina Faso, citant entre autres, les plaines rizicoles ainsi que les unités de production agro-sylvo-pastorales, inaugurées sous la période révolutionnaire.

« C’est donc dire que la contribution de l’armée burkinabè en matière de développement a toujours été une réalité », a relevé Roch Marc Christian Kaboré.

« Nous devons nous convaincre que pour se consolider, la démocratie a besoin d’une armée forte et républicaine, une armée qui se conforme aux exigences d’un Etat de droit et qui est débarrassées des réflexes d’Etat d’exception », a-t-il déclaré.

Selon le chef de l’Etat burkinabè, le Plan stratégique 2016-2020 pour la réforme des Forces armées nationales, élaboré selon un processus participatif, constitue l’aboutissement des réflexions menées sur ces questions essentielles à la stabilité politique et au progrès continu au profit des Burkinabè.

« Ce sera le document de référence qui permettra de corriger les travers qui ont conduit aux dérives ayant jalonné la vie de l’institutionet dans une certaine mesure, celle du pays », a confié le président Kaboré.

Le chef de l’Etat dit être conscient des difficultés que rencontre l’armée burkinabè et des Forces de sécurité, avant d’indiquer que tout est mis en œuvre pour trouver des solutions.

L’Armée nationale de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) a été créée le 3 août 1960, par la loi N° 74-60/AN. Elle s’est constituée sur les cendres de l’armée coloniale française et était composée d’officiers, de sous-officiers et de militaires du rang.

À sa naissance, elle était constituée du 1erBataillon de Haute-Volta qui était composé de cinq compagnies d’infanterie, dont deux à Bobo-Dioulasso et deux à Ouagadougou.

Le transfert de commandement entre les autorités militaires françaises et voltaïques s’est effectué le 1er novembre 1961. Depuis lors, la fête anniversaire des Forces armées nationales (FAN) est célébrée le 1ernovembre chaque année.

Agence d’information du Burkina