Les opérations spéciales de contrôle dans la circulation routière au Burkina durant les trois derniers mois, ont permis de récolter au profit des budgets de l’Etat et des collectivités territoriales, plus de 100 millions de francs CFA, a déclaré jeudi le ministre d’Etat, en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou.

« Au cours de la période couvrant les mois de juillet, août, septembre et la première quinzaine du mois d’octobre 2016, ces opérations menées dans la ville de Ouagadougou ont permis la mise en fourrière de 10.958 engins à 2 ou 3 roues et de 266 véhicules à 4 roues », a indiqué le ministre Compaoré, dans sa déclaration liminaire.

Il a ajouté que ces opérations de contrôle durant la même période et dans la même ville, ont permis la saisie de 1.110 cartes grises et de 1.195 permis de conduire.

Selon Simon Compaoré, les infractions commises à la base des actions sont le non-respect des feux tricolores, le défaut de plaques d’immatriculation, la circulation avec des véhicules à vitres teintés.

A cela s’ajoutent, toujours selon le ministre, des infractions liées au non-respect de la piste cyclable, à l’usage manuel du téléphone portable au volant et à la surcharge.

Le premier responsable en charge de la sécurité intérieure au Burkina Faso a souligné que de nombreux incidents ont émaillé ces opérations, citant entre autres, les refus d’obtempérer, les outrages aux agents, les voies de faits et les coups et blessures volontaires.

Il a également regretté « les tentatives de l’homicide sur les agents en poste dans les carrefours ».

Et de confier que la poursuite de ces infractions a abouti au déferlement au parquet de 12 individus et la condamnation de 9 d’entre eux à des peines d’emprisonnement (12, 8, 6 et 2 mois) et à des peines d’amendes (100.000, 112.000 et 300.000 FCFA).

Foi de Simon Compaoré, la note positive de ces opérations spéciales est constituée de la diminution du nombre et de la gravité des accidents de la circulation routière urbaine.

Il a aussi évoqué, comme note positive, l’encaissement au profit des budgets de l’Etat et des collectivités territoriales de 101 millions 628 mille francs CFA.

A entendre M. Compaoré, la première leçon à tirer de ces résultats positifs est la nécessité de poursuivre ces opérations et les étendre à toutes les localités pourvues de services de sécurité.

« La seconde leçon à tirer est de persévérer dans les sanctions, dont le caractère dissuasif a produit l’effet positif constaté dans la diminution des accidents et dans le respect des règles de la circulation routière », a relevé Simon Compaoré.

Les opérations spéciales de contrôle dans le domaine de la circulation routière émanent d’un décret pris en Conseil des ministres au mois de juin dernier.

Un rapport de cette réunion gouvernementale a porté sur « les actions concrètes à mener afin de lutter contre l’incivisme dont les manifestations ont pris des proportions inquiétantes ».

L’on se souvient que le 10 mai 2016, un agent de police du nom de Rasmané Doussoungou, avait été mortellement heurté par un motocycliste ayant refusé de respecter le feu tricolore.