Des leaders communautaires des régions du Centre-Sud et du Centre-Est ont été outillés le jeudi 24 février 2022, à Manga, aux dangers liés aux pratiques des mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants.

La formation est initiée par Amnesty international Burkina Faso avec le soutien de la Fondation For a just Society international. Les participants, au nombre de 20 individus, sont des leaders coutumiers et religieux et des responsables d’associations de femmes et de jeunes issus des villages Béka, Basgana et Nomboya dans les régions du Centre-sud et du Centre-est. Ils ont reçu des connaissances en lien avec la prévention des mutilations génitales féminines et des mariages d’enfants.

A travers ce renforcement de capacité, il s’agissait aussi, selon le coordonnateur chargé de l’Education et de la Formation en droits humains à Amnesty International, Moussa Ouédraogo, d’impliquer cette frange de la population dans la lutte menée contre les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants. « Ce cadre de dialogue est une tribune pour stimuler l’engagement de ces leaders communautaires dans la lutte », a-t-il confié. Outre l’information et la sensibilisation, les participants ont reçus des rudiments sur les techniques de collecte des informations, la dénonciation des cas ou tentatives d’excision et de mariages forcés et précoces, l’assistance, le conseil et l’orientation des victimes de Violences basées sur le genre (VBG) vers les services habilités pour la prise en charge psycho-social et juridique.

Au terme de la séance, les bénéficiaires de la formation se sont dits satisfaits des connaissances reçues sur les VBG. Pour Chantal Kaboré, membre d’une association intervenant à Gon-Boussougou, la formation a permis de mieux comprendre les enjeux et les implications liés à ces pratiques néfastes. Le représentant des jeunes de Basgana, Jean Baptiste Nikéma, a abondé aussi dans le même sens en précisant que les échanges ont été bénéfiques pour la compréhension des problèmes engendrés par les VBG sur les victimes aussi bien au niveau sanitaire, psychologique, social que financier. L’intérêt porté au sujet durant les discussions par les participants a été positivement apprécié par le coordonnateur chargé de l’Education et de la formation en droits humains à Amnesty International, Moussa Ouédraogo, qui appelle, par ailleurs, de ses vœux que les participants assurent activement le relais de la sensibilisation dans leurs zones d’origine.

Le partenaire local d’Amnesty International Burkina Faso à Manga, l’Association Zak La Yilguemdé a appelé aussi à une implication effective des leaders communautaires dans la lutte contre les VBG notamment l’excision et les mariages d’enfants. La secrétaire exécutive de AZLY, Aimée Yaméogo a souhaité, de ce fait, que leur contribution permette de réduire conséquemment voire stopper ces pratiques néfastes dans les localités Beka, Basgana et Nomboya et partant dans toutes les régions du Burkina Faso. La session de formation des leaders communautaires se tient dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement des Mécanismes de Prévention des Mutilations génitales féminines et des Mariages d’enfants ». Débuté en janvier 2020, ce projet triennal qui s’étale jusqu’en décembre 2023 intervient également dans les régions du Nord, des Haut-bassins et de la Boucle du Mouhoun. 19 localités au total sont concernées par le projet à travers le Burkina Faso.

Agence d’information du Burkina