L’alerte est donnée par quatre Organisations non gouvernementales investies dans la prise en charge des personnes déplacées internes (PDI) dont le nombre de cesse de croître.
Dans un communiqué publié hier 10 mars, le Conseil norvégien pour les réfugiés, Action contre la Faim, Médecins du Monde France et Oxfam indiquent que pour le seul mois de janvier 2022, plus de 160 000 personnes ont fui leur domicile pour trouver refuge ailleurs. "Ce bond marque la deuxième plus forte augmentation mensuelle depuis le début de la crise humanitaire dans le pays il y a plus de trois ans", soulignent les ONG, qui rappellent également que "depuis janvier 2019, la population déplacée au Burkina Faso a augmenté de 2 000 %, avec plus de 1,7 million de personnes désormais déracinées", dont "plus de deux personnes sur trois sont des enfants". Une frange de la population à qui l’accès à l’éducation devient très limité en raison du manque de moyens suffisants de financement.
"Le financement global de la réponse humanitaire est inférieur à la moitié de ce qui est
nécessaire. Il est vital que la crise en Ukraine ne détourne pas les fonds et l’attention de la région du Sahel cette année", préviennent les ONG alors que "Certains donateurs ont déjà indiqué qu’ils procéderaient à une réduction de 70% de notre
financement pour soutenir les opérations en Ukraine".

Kaceto.net