Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, s’est rendu dans la soirée du samedi, sur le site du Programme de développement intégré de la vallée de Samendéni (PDIS), situé à une cinquantaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso.

A l’issue de la visite du site du Programme de développement intégré de la vallée de Samendéni (PDIS), le Premier ministre s’est dit déçu du niveau de réalisation des activités de ce Programme, lancés depuis 2008.

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la volonté du chef du gouvernement, d’impulser une nouvelle dynamique à la gouvernance des projets majeurs de développement de notre pays.

Sur place, il a fait le tour des différentes réalisations visibles pour s’enquérir du niveau d’exécution, avant de s’entretenir avec les acteurs de la mise en œuvre de ce programme qui comprend au total, sept composantes.

Outre la composante construction du barrage (exécutée à 100%), on peut citer celle de la construction de la centrale hydroélectrique, l’aménagement hydroagricole, le développement de la pêche et de la pisciculture.

Il y a aussi l’aménagement et la viabilisation de la zone agroindustrielle et la mise en œuvre du plan de gestion environnemental et social.

« Nous avons tenu à venir cet après-midi sur le site du PDIS, pour visiter les réalisations qui ont été faites. Nous avons également tenu à avoir sur notre insistance, une séance de travail avec l’équipe de l’unité de gestion du Programme et les premiers bénéficiaires », a déclaré le Premier ministre, à l’issue de la visite du site et des différents entretiens.

Quatorze années après le lancement du Programme, le chef du gouvernement dit retenir que seuls, le barrage et la centrale électrique ont été réalisés.

« D’autres investissements devaient être faits, mais n’ont pas encore été réalisés », a-t-il déploré.

Selon Albert Ouédraogo, des difficultés se posent, notamment au niveau de l’aménagement de 1500 hectares. En effet, a-t-il dit, aucun hectare n’a été aménagé à ce jour.

La station aquacole qui devait voir le jour au niveau de la composante « pêche et pisciculture », est toujours au stade d’études. Il en est de même pour la viabilisation d’une zone agroindustrielle.

« Je ne peux pas dire que je repars satisfait, parce que je me faisais une autre image de la réalisation de ce projet. Les seuls bénéficiaires actuellement sont les pêcheurs. Je suis un peu déçu quand même », a déclaré le Premier ministre.

Il a promis de faire le point avec les différents ministères concernés par le Programme.

Il s’agit de mener une réflexion profonde sur cet important programme, de trouver des solutions pour lever les goulots d’étranglement et accélérer la mise en œuvre de projets à impacts socio-économiques certains pour les Burkinabè.

Au-delà du PDIS, cette réflexion doit être élargie pour toucher des investissements de même type.

Agence d’information du Burkina