Dans un rapport paru lundi, Human Rights Watch a fait cas de 67 meurtres et viols et des vols et pillages commis par des terroristes dont de nombreux enfants soldats, dans sept régions du Burkina Faso, entre septembre 2021 et avril 2022. L’ONG de défense des droits humains a également accusé les Forces loyalistes d’avoir riposté en procédant à des exécutions sommaires et à des disparitions forcées.

Human Rights Watch s a publié lundi un rapport sur les violations des droits humains commisses entre septembre 2021 et avril 2022 dans sept régions du Burkina Faso à savoir la Boucle du Mouhoun, de Cascades, le Centre-Nord, l’Est, le Nord, le Sahel et le Sud-Ouest.

L’ONG de défense des droits humains dit avoir documenter 67 meurtres commis par des terroristes et de nombreux enfants soldats, parfois âgés d’à peine 12 ans, armés de fusils d’assaut AK-47, de mitrailleuses PKM-12, de pistolets et de lance-roquettes.

Ces agresseurs alliés à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et l’État islamique dans le Grand Sahara (EISG), selon l’ONG, ont également violé et battu de nombreuses femmes et jeunes filles, alors qu’elles cherchaient du bois mort ou pendant qu’elles fuyaient les violences.

D’après Human Rights Watch (HRW), les groupes terroristes ont également incendié des villages, réquisitionné des ambulances, pillé des centres de santé, détruit des infrastructures essentielles (eau, télécommunications et électricité) et se sont livrés à des pillages à grande échelle.

L’ONG, citant des témoins, a accusé l’armée et ses supplétifs (VDP) d’avoir riposté par des exécutions sommaires (42 au moins) et des disparitions forcées (14 au moins).

« Toutes les parties au conflit armé sont tenues de respecter le droit international humanitaire, notamment l’article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949 et le droit coutumier de la guerre, qui requiert un traitement humain des combattants capturés et exige que les exécutions sommaires, les viols et les disparitions forcées fassent l’objet de poursuites en tant que crimes de guerre », a recommandé HRW.

L’ONG souhaite également que le gouvernement burkinabè abroge la clause d’immunité figurant dans le statut des Forces spéciales (FS), une unité antiterroriste créée en 2021, car d’après elle, cette clause accorde aux membres des FS, l’immunité pour toute action entreprise au cours de leurs opérations.

Agence d’information du Burkina