Convaincu que la recherche scientifique est à même d’apporter des solutions aux problèmes auxquels le pays est confronté, le Haut conseil pour la Recherche Scientifique et l’Innovation (HCNRSI) consacre sa troisième session à la crise sécuritaire qui sévit au Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le 19 mai 2022 à Ouagadougou.

Plusieurs communications d’éminents chercheurs vont meubler cette session, qui sera consacrée, contexte national oblige, à la crise sécuritaire sous le thème : « Défis sécuritaires au Burkina Faso : rôle de la recherche scientifique ». La contribution des chercheurs est grandement attendue dans le combat que le Burkina mène pour sa souveraineté et le vivre-ensemble harmonieux de sa population, rappelle Frédéric Ouattara, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Le choix de se pencher sur l’insécurité est d’autant plus important que pour répondre à sa vocation d’être un moyen incontournable de tout développement durable, la recherche scientifique doit être orientée et encadrée sur les préoccupations lancinantes du pays, poursuit le ministre.

Pour lui, le fait que les autorités de la transition aient décidé de mettre la recherche scientifique au cœur du dispositif de recherche d’une paix durable est salutaire.
Des Assises Nationales de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sont du reste prévues en vue d’élaborer une politique nationale de recherche et de valorisation des résultats de l’Innovation.
Au cours de cette session, il s’agira donc pour les chercheurs de faire des recommandations en vue de guider les décideurs dans leurs choix de politique de développement. « Je ne doute pas que les résultats de la recherche seront à la hauteur des attentes », estime le président de l’Université Joseph Ki-Zerbo, Rabiou Cissé.

Porté sur les fonts baptismaux en 2013, le Haut Conseil National de la Recherche et de l’Innovation a entre autres objectifs, de donner son avis motivé sur tous les grands choix de la politique scientifique, technologique et de l’Innovation et faire des recommandations visant à répondre aux besoins en ressources humaines, matérielles et financières des différents acteurs de la recherche scientifique et de l’Innovation. Les chercheurs burkinabè sont compétents et ont à leurs actifs plusieurs innovations aussi bien dans les domaines de l’agriculture, l’agro-alimentaire que dans ceux de l’élevage et de la santé, se réjouit le ministre de l’Enseignement Supérieur et vice- président du HCNRSI.

Soumana Loura
Kaceto.net