Coïncidence heureuse ou actions volontairement programmées ? La libération totale du président Roch Kaboré était l’objet de deux conférences de presse hier 24 mai : la première animée par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et la seconde par la coordination des organisations pour la libération de Roch Kaboré. Tous demandent aux autorités de la transition de permettre à l’ex-président de jouir d’une liberté totale, celle d’aller et venir et de communiquer, ce qu’il ne peut pas faire depuis le 24 janvier 2022, date de sa destitution par un coup d’Etat.
Certes, sous la pression de l’opinion nationale et d’organisations régionales et internationales, le président Roch Kaboré est rentré chez lui en famille le 6 avril dernier, à la Patte d’Oie et a retrouvé ses proches. Mais pour le MPP et la coordination des organisations pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré, le compte n’y est pas. Le président du MPP Bala Sakandé a rappelé que leur champion ne peut ni recevoir qui il veut comme il veut, ni communiquer.
Selon le porte parole de la coordination, Désiré Guinko, le traitement réservé au président Kaboré "s’apparente aujourd’hui à une prise d’otage", "une réquisition de domicile pour juste en faire une prison". Une situation "qui doit cesser immédiatement" et justifie l’appel à un meeting pacifique le 28 mai prochain au Rond-point des droits humains, à quelques encablures du domicile familial du président Kaboré pour demander sa "libération totale".

Kaceto.net