Porté sur les fonts baptismaux le 19 mai dernier, « le Forum Dytanyè » a été présenté à la presse ce mardi 24 mai 2022 à Ouagadougou. Selon ces animateurs, dont fait partie le journaliste et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, cette nouvelle Organisation de la société civile veut jouer son rôle dans cette période cruciale de l’histoire du Burkina Faso.

Après plus de soixante ans d’indépendance, le constat est amer au Burkina Faso. Le développement piétine, la démocratie patine, les populations broient du noir et les fondements de la République sont pilonnés par l’insécurité qui gagne du terrain. Face à cette réalité, il est nécessaire d’agir pour redresser la pente et permettre au Burkina Faso d’avoir un meilleur destin. C’est pour quoi Newton Ahmed Barry, le Dr Guy Yogo et leurs camarades ont décidé de créer le Forum Dytaniè, une organisation de la société civile.
Selon Guy Yogo, le putsch du 24 janvier dernier a été l’élément déclencheur de leur volonté de créer cette OSC. Pour lui, l’acte posé par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) marque coup d’arrêt à la démocratie en difficile construction au Burkina Faso. Il urge d’agir par des actions sur le terrain pour mettre un terme au cycle des putschs au Burkina Faso depuis 1960 en mettant en place des institutions fortes et en phase avec les aspirations des Burkinabè.
Le Forum Dytaniè entend dans les jours à venir ouvrir des échanges avec d’autres organisations afin de créer un front patriotique qui viendra renforcer le contre-pouvoir au pouvoir des Lieutenant-colonel. Aussi, dès le 31 mai prochain, le Forum dytaniè organisera une conférence publique à l’Université de Ouagadougou sous le thème : « Regard critique sur les rendez-vous manqués de la démocratie : comment construire des institutions qui répondent aux aspirations des Burkinabè. »
En plus de Newton Ahmed Barry, le Forum est animé par le docteur Guy Yogo, un ancien leader étudiant des années 80, nos confrères Boukari Ouabo et Inoussa Ouédraogo.