Que dit-on de notre pays dans la presse en ligne francophone entre le 1er janvier 2021 et le 30 mai 2022 ? Eléments de réponse.

✅ L’intelligence collective qui s’exprime dans l’économie des titres des actualités francophones en ligne permet de capturer l’évolution du « thermomètre sécuritaire » au Burkina Faso. Je saisis une fenêtre de tir pour partager avec un graphique qui montre l’évolution de deux indicateurs sémantiques clés associés à l’évocation du Burkina Faso dans les titres des actualités francophones en ligne de ces derniers mois (du 1er janvier 2021 au 30 mai 2022) : un indicateur qui capture les références aux terrorismes/violences extrémistes et leurs cortèges de morts et de déplacés. Et un indicateur qui capture les « bruits de bottes » (références aux militaires et gendarmes).
👉 Ainsi que nous pouvons le constater, sur la période considérée, le thermomètre sécuritaire est monté significativement d’un cran. Et cela sans répit significatif, jusqu’au drame de l’attaque de la gendarmerie d’Inata qui a fait, si je ne me trompe pas, 53 morts et 20 disparus. Cette attaque a été la goutte d’eau qui a débordé le vase, créant une sidération totale dans le pays et un profond malaise au sein des Forces de Défenses et de Sécurité (FDS). La suite est connue. Le coup d’Etat du #MPSR dirigé par le Lt-Colonel Paul-Henri Sandaogo #DAMIBA interviendra le 24 janvier 2022, mettant ainsi brutalement fin au mandat du président Roch Marc Christian #KABORE, réélu démocratiquement un an auparavant. Quant au drame d’Inata, on attend toujours d’en savoir sur le déroulé précis des évènements et les dysfonctionnements constatés. Le saura-t-on un jour ? Wait & See. Regarder le réel en face et l’affronter pour le transformer. Car, le « thermomètre sécuritaire », lui, reste trop haut et l’espoir de renverser la vapeur sous la houlette des nouvelles autorités du pays tend à s’émousser. Là aussi c’est le réel, incontournable mais toujours dépassable.
✅ Tous ensemble pour le Burkina Faso que nous voulons et que nous aimons profondément !