Arrivé le 17 juin à Ouagadougou en tant que médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest( CEDEAO), l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou s’est entretenu avec le président du Faso, Paul Henri Sandaogo Damiba, puis avec le gouvernement burkinabè qui lui a fait le point de la situation sécuritaire, humanitaire ainsi que les contours du processus électoral.
Dans le communiqué final qui a sanctionné le contenu de son séjour, le médiateur a exprimé sa disponibilité à accompagner le Burkina pour une sortie de crise avec à la clé l’organisation d’élections démocratiques. Pour cela, il a encouragé les deux parties à faire preuve de souplesse pour la réussite de la transition politique ouverte depuis le 24 janvier avec le putsch qui a destitué le président Roch Kaboré.
Le point d’achoppement entre les autorités burkinabè de la Transition et la CEDEAO porte principalement sur la durée de la Transition. Les Assises nationales de la Transition avaient de début mars 2022 fixé à 36 mois la durée de la Transition, ce que rejette l’organisation régionale qui exige une durée ne dépassant pas 18 mois.
Le Burkina qui s’est dit disponible à accueillir médiateur à chaque fois que de besoin dans le cadre de sa mission, devrait faire de nouvelles propositions sur une durée "raisonnable" de la Transition et trouver un accord pour éviter des sanctions que la CEDEAO pourrait décider contre lui.

Kaceto.net