L’association française Promediation a publié le 5 juillet dernier une note pour le moins alarmiste sur la situation sécuritaire au Burkina. On y apprends que Jafor Dicko (alias Abou Mamoudou,) leader du groupe Ansaroul lslam, la composante burkinabè du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans , (en arabe JNIM,) aurait ordonné aux chefs markaz (les unités combattantes) de lancer des offensives pour occuper les périphéries de Ouagadougou d’ici décembre 2022. Il les aurait également instruits de couper l’axe Ouaga-Bobo-Dioulasso ainsi que les axes en direction du Ghana et du Togo, d’ici fin juillet 2022.

Promoediation ajoute qu’en plus des blocus imposés à certaines localités dans le Nord et dans le Sahel, la circulation sur l’axe entre Bobo-Dioulasso n’est plus sécurisée.
Dans une note publiée le fin juin dernier, l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade a vivement déconseillé à ses compatriotes de se rendre à Bobo par la route, après que deux incidents aient eu lieu sur cet axe. Selon l’association française, les axes reliant Niamey et Ouagadougou aux principaux centres de ravitaillement,
assurant les importations et les exportations vers les pays du Golfe de Guinée ne sont
plus sécurisés.

"Sur ces axes, les groupes armés peuvent établir des barrages routiers, contrôler
passagers et marchandises, et s’en prendre s’ils le souhaitent, aux transporteurs.
Quelques infrastructures clés, notamment des ponts comme celui de Boromo au
Burkina-Faso, qui relie la capitale Ouagadougou à la Côte d’lvoire et au Mali, pourraient être ciblés, coupant le pays en tronçons désormais mal ravitaillés", écrit Promediation.

Kaceto.net