La manifestation du "Mouvement M30 NAABA WOBGO" organisée le 12 août dernier et interdite par les autorités municipales avait été réprimée par la police nationale, avec au bilan des blessés et des interpellations.
Ce matin, les organisateurs du Mouvement devront expliquer devant le procureur du Faso pourquoi ils ont maintenu la manifestation en bravant l’interdiction.
Le Mouvement M30 Naba Wobgo, faut-il le rappeler, a décidé de manifester chaque vendredi pour obtenir le départ de l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, coupable selon lui, d’avoir porter atteinte à la dignité et à l’honneur du Burkina.

Par la présente, j’adresse un message de réconfort, d’encouragement et de persévérance à tous mes camarades du Mouvement M30 NAABA WOBGO.
J’adresse mes vœux de prompt rétablissement aux camarades blessés.
C’est aussi pour moi l’occasion de saluer et remercier les organisations politiques, civils, les panafricains résidents et non résidents pour leurs témoignages de solidarité, de soutiens multiformes et d’encouragements à notre endroit.
Depuis le lancement du mouvement M30 NAABA WOBGO, nous sommes victimes d’agressions violentes à chacune de nos sorties publiques.

La première sortie en date du samedi 30 juillet 2022 lors du lancement du Mouvement dans la salle de conférence du Mémorial Thomas Sankara, nous avons subi une agression occasionnant des blessés dans nos rangs et des dégâts matériels. Les plaintes déposées le 04 août 2022 auprès du Procureur du Faso près du Tribunal de grande instance de Ouagadougou et auprès du Commissariat Central de la Police Nationale n’ont pas été élucidées jusqu’à ce jour. Les auteurs de cette agression continuent donc de courir en toute impunité.

Lors de la seconde sortie ce vendredi 12 Août 2022, la manifestation pacifique organisée conformément aux droits de libertés individuelles et collectives, nous avons été à nouveau réprimés, violentés par la Brigade Anti-Criminelle faisant plusieurs blessés dans nos rangs, des dégâts matériels ; et notre camarade Hermann Timbwaoga ZOUNGRANA est mis aux arrêts au Commissariat Central de police de Ouagadougou.

Pourquoi le Mouvement M30 NAABA WOBGO est la cible de tant d’agressions ? La Dénonciation de la politique étrangère de la France dérange qui au Burkina Faso ?

Demain mardi, 16 août 2022, le Mouvement M30 NAABA WOBGO comparaitra devant le Procureur du Faso garant des libertés individuelles et des intérêts généraux afin qu’il dise le droit. Ce qui nous permettra d’établir un bilan exhaustif à communiquer à l’opinion nationale et internationale par voie de presse suivi des orientations à donner à la lutte engagée jusqu’à la satisfaction de notre plate-forme revendicative en trois (3) points :

Le départ pur et simple de l’Ambassadeur Luc Hallade.
La rupture de tous les Accords de coopération avec la France, notamment celui du 24 avril 1961.
La fin de l’Expertise Technique Internationale et le retrait de tous les Assistants de nos institutions.
Camarades, restons mobilisés. La libération de l’Afrique est NON NÉGOCIABLE, IRRÉSISTIBLE et IRRÉVERSIBLE !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !

La Coordinatrice du M30 NAABA WOBGO
Yéli Monique KAM