C’est une semaine d’une actualité politique très chargée qui commence, avec dès soir, sous le coup de 20 heures, l’adresse à la nation du chef de l’Etat, le lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
Dans ce message qui sera diffusé sur les antennes de la RTB, il fera le bilan d’étape de l’œuvre de reconquête de l’intégrité du territoire national, dont 60% est sous le contrôle des groupes terroristes qui frappent notre pays depuis 2015. Il répond donc présent au rendez-vous de cinq (5) mois qu’il avait fixé lui-même le 1er avril.
A l’évidence, ce discours très attendu sera décrypté et commenté aussi bien par les acteurs politiques que les professionnels de l’information et des citoyens, devenus d’une certaine manière grâce aux réseaux sociaux, des vigiles de la démocratie burkinabè.
En destituant le président Roch Kaboré le 24 janvier 2022, le lieutenant-colonel Damiba et ses camarades avaient justifié ce pronunciamiento par son incapacité à juguler le terrorisme et à assurer la sécurité des Burkinabè. Un motif que les Burkinabè avaient dans leur très grande majorité approuvé en réservant à la nouvelle équipe dirigeante un accueil bienveillant. C’est que, plus qu’un droit droit fondamental garanti par la constitution, la sécurité est un élément consubstantiel de la vie en société qu’il faut à tout prix protéger.
Sept (7) mois après son arrivée au pouvoir, quel est le bilan que le pouvoir en place va t-il présenter aux Burkinabè ? La réponse, qui va tomber dans quelques heures, sera d’une importance capitale et pourrait marquer un tournant décisif dans la suite du déroulé de la Transition et du processus de retour à l’ordre constitutionnel.
Après la diffusion de l’entretien du premier ministre le 23 août dernier, on sait désormais officiellement qui sont ceux qui nous attaquent et pourquoi. L’heure d’une mobilisation générale des Burkinabè dans l’unité d’action est peut-être arrivée pour faire face à la contradiction fondamentale et taire, momentanément les contradictions secondaires.

Kaceto.net