Le haut-commissaire du Bam, Adama Jean Yves Beré, a appelé mardi à des initiatives endogènes en vue d’assurer la continuité éducative d’au moins 19 mille élèves chassés des classes par les exactions terroristes dans quatre des neuf communes de la province.

Le haut-commissaire de la province du Bam, Adama Jean Yves Beré, a initié le 19 octobre 2022, une rencontre spéciale de concertation avec les responsables de l’éducation, les ONG intervenants dans l’éducation, les responsables de la sécurité, les parents d’élèves, etc.

Au cours des travaux, le directeur provincial de l’Education préscolaire primaire et non formelle du Bam Blaise Canut Syan et celui en charge des enseignements posts-primaire et secondaire du Bam Amadé Tinto ont respectivement dressé le bilan à date dans chaque ordre d’enseignement.

Au niveau du primaire, le directeur provincial Canut Syan a indiqué dans un exposé que toutes les écoles des circonscriptions d’éducation de base de 4 communes sur 9 ( Bourzanga, Rollo, Nasseré et Zimtanga) et certaines écoles des CEB de Kongoussi et de Sabcé ont fermé les portes, privant du même coup plus de 19 000 apprenants de l’éducation préscolaire et primaires de l’éducation.

La même situation a plongé environ 300 enseignants en chômage technique.

« Pour ce qui est du personnel enseignant, nous avons reçu des instructions de procéder à leur redéploiement dans la province et cela sera effectif dans les jours à venir » a expliqué monsieur Syan.

Au secondaire, les établissements publics situés dans les même communes sont fermés. Selon le premier responsable Amadé Tinto, le personnel sera redéployé dans d’autres établissements.

« Je vous invite à développer urgemment des stratégies pour assurer la continuité éducative de ces enfants » a instruit le haut-commissaire Adama Jean Yves Béré.

Cette crise sécuritaire a aussi occasionné de nombreux élèves déplacés internes dans la ville de Kongoussi. Mais sur le sujet, les deux directeurs ont rassuré le haut-commissaire que le ministère en charge de l’Education nationale a instruit d’inscrire tous ces élèves déplacés internes sans conditions.

À l’issue des échanges, une dizaines de propositions a été faite pour résoudre progressivement la difficulté.

En rappel, la crise sécuritaire s’est accentuée au Bam courant 2019. Depuis lors, plusieurs milliers de personnes déplacées internes et leurs familles trouvent refuge dans les zone assez stables.

Agence d’information du Burkina