Les agents de santé vont en grève ce 22 novembre pour 72h. Ils exigent que leur plateforme revendicative soit satisfaite car ils ont beaucoup attendu contrairement à d’autres corps de métier qui se sont signalé pendant la transition. La mesure qui rend cette grève beaucoup plus audible au sein de la population est la décision du Syndicat National des Agents de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) de ne pas assurer de service minimum pendant cette période de grève. Les malades ont été renvoyés chez eux.

Beaucoup de voix s’élèvent pour critiquer non pas la grève mais la décision de ne pas assurer de service minimum. Le ministre de la Santé Dr Smaïla Ouédraogo pour sa part estime n’avoir été prévenu de la grève qu’à la dernière minute. Face aux nombreuses critiques des internautes notamment, les travailleurs de la santé estiment qu’on leur fait un faux procès.

« Il faut vous demander qu’est-ce que l’Etat fait pour empêcher cette grève » lançait le Secrétaire Général du syndicat, Pissyam Ouédraogo. Selon lui L’Etat doit également faire des efforts afin de satisfaire leurs revendications légitimes.

Rappelons que le SYNTSHA avait observé 48h de grève il y a de cela quelques semaines, tout en offrant le service minimum sur l’ensemble du territoire national ; mais visiblement ce mouvement d’humeur n’a pas eu les résultats escomptés.
Pour la présente grève, le syndicat des médecins s’est démarqué et il devrait donc y avoir un minimum de service de santé assuré par ces derniers. Mais dans les campagnes où il n y a bien souvent que des infirmiers et des sage femmes, les patients devront effectivement être patients.

Kaceto.net