La cartographie sémantique ci-jointe présente de façon ramassée la situation des
« personnes déplacées internes » (PDI) telle qu’on en parle dans les titres des actualités francophones en ligne de l’année 2022 qui s’achève.

✅ Ce n’est pas beau à voir, car elle montre très clairement qu’en ce domaine le tableau burkinabè est particulièrement sombre sur l’année 2022. Sur les 13 pays les plus cités en lien avec cette problématique, le Burkina Faso occupe très largement la triste première place. Ils se répartissent comme suit en termes de visibilité médiatique en ligne (médias francophones en ligne) : Burkina Faso (34,8%) ; RD Congo (17,2%) ; Mali (11%) ; Ukraine (11%) ; Cameroun (8,6%) ; Niger (4,6%) ; Nigeria (2,6%) ; Centrafrique (2,5%) ; Syrie (2,3%) ; Ethiopie (1,5%) ; Tchad (1,5%) ; Haïti (1,2%) et Somalie (1,2%).
👉 Un article de KACETO.NET vous donne les derniers chiffres officiels des personnes déplacées dans le pays. Leur nombre s’établirait à 1 8150 105 à la date du 30 novembre 2022 dont 268720 ménages, le tout réparti sur 299 communes (voir : https://kaceto.net/spip.php?article12620). Ce n’est un secret pour personne, notre pays est le théâtre de fréquentes attaques terroristes djihadistes depuis 2015 qui obligent de nombreux Burkinabè aux mains nues à fuir leurs terres. Beaucoup se retrouvent aujourd’hui dans des camps d’accueil en zones sécurisées dans le pays.
✅ La cartographie pointe la situation des personnes particulièrement vulnérables (enfants, élèves, femmes) confrontées notamment aux problèmes de scolarisation, d’eau potable et de nourriture. Elle pointe aussi l’importance de la problématique de l’aide, de l’assistance et de la solidarité qui doivent se déployer autour des PDI. En ce domaine, notons le rôle absolument central que jouent les Nations Unies (à travers le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés (HCR) et l’Unicef en particulier), les associations et ONGs et les populations et communautés dites « hôtes ».

Note personnelle

En cette fin d’année 2022, mes pensées vont à ces paisibles et braves compatriotes aux mains nues qui ont été obligés de quitter leurs terroirs. Mes pensées vont aux nombreuses familles endeuillées par l’hydre terroriste qui nous a déclaré une guerre absurde, insensée. Mes pensées vont aux nombreux blessés à qui je souhaite un prompt rétablissement. Mes pensées vont à nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité et à nos vaillants Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) qui, à chaque instant, risquent leur propre vie pour préserver la nôtre et restaurer l’intégrité territoriale de notre cher pays. RESPECTS INFINIS ! Paix et reconnaissances éternelles à tous ceux d’entre eux qui sont tombés pour la Patrie. Ils ont honoré l’Arme du Burkina, ils ont tenu haut le drapeau de la Victoire. Ce sont nos héros à jamais. Mes pensées vont aux autorités de notre pays et particulièrement au Commandant en Chef le Capitaine Ibrahim Traoré. Puissent le Très Haut et les Mânes de nos Ancêtres leur assurer la force, l’énergie, le courage et la clairvoyance nécessaires à l’accomplissement de leur noble mission pour la sauvegarde du pays.
« Nous acceptons volontiers donner notre maison à l’étranger et dormir dehors. Nous acceptons volontiers donner notre natte à l’étranger et dormir par terre »… C’est la traduction d’une chanson forte en sens et en émotion en ce qu’elle dépeint les valeurs fondamentales de générosité, d’ouverture et d’accueil, d’inclusion, de respect et de bienveillance mutuels qui constituent le socle de notre vivre-ensemble depuis l’aube des temps et que les sinistres veulent absolument détruire pour servir de lugubres fins. [J’aimerais bien la retrouver]. Résistance ! Nous vaincrons.

Ousmane SAWADOGO