En attendant le 4 mars pour l’apothéose avec l’attribution du Yennenga d’Or, des prix spéciaux seront remis demain 3 mars au Cenasa, sous le coup de 15 heures. Des prix qui visent à encourager les donateurs soucieux de promouvoir le cinéma africain, notamment les films retenus dans la sélection officielle du Festival.

Au nombre des généreux donateurs nationaux qui se sont engagés à soutenir la production cinématographique africain, figure la Loterie nationale burkinabè (LONAB) avec un prix de 2000 000 F CFA. Le prix sera décerné à un court métrage « dont le traitement, les qualités techniques et esthétiques laissent entrevoir le talent et le génie créateur de son auteur ».
La commune de Ouagadougou sera à nouveau présente à ce rendez-vous pour décerner le prix Ababacar Samb Makharam d’une valeur de 3 000 000 F CFA. Il vise à récompenser « tout film qui traite des thèmes englobant le développement économique et socio-culturel des villes, les grands fléaux urbains, le rôle de la ville dans la recherche de la paix ».
Quant à l’Assemblée législative de transition, (ALT) mise en place suite au coup d’Etat du 30 septembre 2022, elle récompensera l’auteur qui sera distingué dans « la promotion des valeurs démocratiques et de liberté des peuple ». Le prix vise également à promouvoir la citoyenneté et l’égalité ainsi la valorisation du travail parlementaire.
A hauteur de 3 000 000 F CFA, le prix Thomas Sankara sera décerné au court métrage de fiction qui « porte de meilleures espérances pour l’avenir des cinématographies africaines ».
Les organisations régionales, internationales et des organisations non gouvernementales sont aussi de la partie.
Ainsi, la CEDEAO, actuellement très décriée par les rues africaines et qui est présente avec un stand au MICA va décerner quatre (4) prix pour un montant total de 28 millions de F CFA.
–  15 000 000, plus un trophée et une plaque de reconnaissance (prix de l’intégration)
–  10 000 000 plus un trophée et une plaque de reconnaissance (meilleure réalisatrice)
–  2 000 000 plus une plaque de reconnaissance (meilleur plus jeune réalisateur de film d’école)
–  1 000 000 plus une plaque de reconnaissance (meilleur plus jeune comédien ou comédien)

Voici les autres prix spéciaux qui seront décernés demain

Prix Félix Houphouët-Boigny : 10 000 000 F CFA
Attribué par le Conseil de l’Entente et qui vise à renforcer la paix et la sécurité, promouvoir l’intégration politique et culturelle, renforcer les relations de fraternité et de solidarité des peuples des pays de cette organisation sous régionale créée en mai 1959 regroupant le Burkina, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Niger.

Prix de l’ UEMOA : 26 millions de F CFA pour des œuvres de grande qualité qui traitent de l’intégration sous régionale à travers ses composantes politique, économique, culturelle et de dialogue entre les Etats. Ils se composent comme suit :

–  8 000 000 F CFA pour un long métrage fiction
–  5 000 000 pour un court métrage fiction
–  8 000 000 pour un long métrage documentaire
–  5 000 000 pour un court métrage documentaire

Prix spécial Paix et sécurité de l’Union africaine (UA) : 8 000 000 F CFA
L’organisation panafricaine entend récompenser les films africains ainsi que ceux de la diaspora qui promeuvent la culture de la paix en mettant en valeur les initiatives de paix
8 000 000 de F CFA
Prix Sembène Ousmane de ECOBANK : 5 000 000 F CFA
Ce prix est décerné le film africain long métrage de la sélection officielle qui incarne le mieux les valeurs défendues par l’un des pionniers du Fespaco, Sembène Oumane durant sa vie, à savoir la dignité, l’honneur et la défense des droits de l’homme.

Prix spécial « climat, eau et assainissement en Afrique » de l’ONG WaterAid : 5 000 000 F CFA.
Le prix récompense le film qui traite des questions de climat, d’eau et d’assainissement.

Prix spécial Plan international de l’égalité aux filles pour la combativité et l’innovation en faveur des : 5 000 000 F CFA
Le prix vise à récompenser le film qui s’intéresse à la problématique de la promotion de la jeune fille, notamment le leadership féminin comme solution aux problèmes de la société.

Prix de la Conférence épiscopale Burkina-Niger : 2 000 000 F CFA
Les évêques du Burkina et du Niger entendent encourager les œuvres produites au Niger et au Burkina, et pourquoi pas dans l’espace CEDEAO qui prennent en compte les questions de cohésion sociale, de justice sociale, de promotion de la famille et de la vie tout court, ainsi que l’écocitoyenneté.

Prix spécial Laafi La Boumbou : 5 000 000 F CFA
L’association Laafi La Boumbou, qui signifie en langue mooré, « la santé est le bien le plus précieux » encourage par son prix les réalisateurs qui intègrent dans leurs œuvres, l’approche santé physique et psychologique des femmes et des enfants en bas âge, y compris la prévention et le traitement des conséquences des mutilations génitales féminines ».

Prix spécial Gambéré Ernest : 2 000 000 F CFA
Ce prix qui porte le nom d’une des grandes figures du cinéma burkinabè, est décerné au réalisateur âge de 18 à 35 ans dont le film traite de la promotion de l’environnement et de l’équité sociale.

Prix de la Critique africaine Paulin Soumanon Vieyra
Le lauréat de ce prix recevra un trophée, un certificat et va bénéficier des publications d’articles de presse dans 33 pays et ainsi que dans la diaspora en anglais, français et arabe.