Nous ne savons pas encore combien de burkinabè sont concernés par cette expulsion. Le président de l’Association malienne des expulsés (AME), Ousmane Diarra, a condamné pour sa part, dimanche l’arrestation suivie de l’expulsion de ces migrants subsahariens, qualifiant cette mesure de « décision inacceptable ».

« Avant tout nous dénonçons l’arrestation arbitraire de centaines de migrants subsahariens par l’Algérie dans des conditions inacceptables », a martelé le président de l’AME que nous avons interrogé.

Il précise que quelque 1400 migrants ont été arrêtés et retenus dans des camps, notamment le centre d’été à Zeralda situé à 35 km à l’ouest de la capitale algérienne, avant d’être convoyés et expulsés à bord de camions pour bétail.

Selon M. Diarra, un premier convoi de 260 Maliens qui est actuellement à la frontière entre le Mali et le Burkina, est attendu ce dimanche soir à Bamako.

Pour le moment, se désole M. Diarra, aucune explication officielle n’a pas été donnée par le gouvernement malien, encore moins algérien.

Le président de l’AME dit être en droite ligne avec la dénonciation, par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), du traitement inhumain infligé à ces migrants, une opération qu’elle qualifie de « rafle ».

Dans un communiqué, la LADDH relève que près de 1400 migrants ont été arrêtés sur décision du Wali d’Alger dans plusieurs quartiers de la capitale durant la journée du jeudi 1er décembre 2016, dont un grand nombre habitant le quartier de Bouchebouk, dans la Commune de Dely Ibrahim.

« Des enfants, des femmes enceintes, des personnes malades, migrants en situation irrégulière, demandeurs d’asile et réfugiés, se retrouvent tous victimes de cette opération de rétention dans des conditions de vie désastreuses et indignes », souligne-t-elle dans le document.

APA
Kaceto.net