L’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue intercommunautaire (ATR/DI) a outillé vendredi et samedi à Bobo-Dioulasso, ses membres sur le civisme, la citoyenneté, le plaidoyer et les droits humains.

Selon le président de l’ATR/DI Issaka Sourwema, il s’agit d’outiller les points focaux et les membres des cellules régionales de l’association en vue de la mise en œuvre réussie « du projet éducation à la citoyenneté et à la cohésion sociale ».

« Une fois que nos membres seront outillés, ils pourront à leur tour accompagner et renforcer les capacités des chefs traditionnels, coutumiers et religieux, pour leur permettre de davantage accomplir leurs actions pour la cohésion sociale au sein de leurs communautés », a-t-il affirmé.

Le secrétaire général et secrétaire permanent de l’ATR/DI Drissa Modeste Sessouma a animé une communication sur le thème « civisme et citoyenneté ».

Il a expliqué que « l’écocitoyenneté est un ensemble de comportements individuels et collectifs visant à assurer la protection, la préservation, la promotion de l’environnement pour un développement durable ».

Il a également souligné que « la participation citoyenne à la vie de la collectivité est le fait de prendre part de façon active et consciente à la vie de sa commune ou de sa région ».

La participation est donc, selon lui, un devoir citoyen qui interpelle tous les acteurs : hommes, femmes, jeunes et enfants.

Concernant le civisme, il a indiqué que c’est le respect des lois et des règles en vigueur.

La communication sur « la problématique des droits humains en situation de crise sécuritaire : Défis et solutions » a été prononcée par le délégué régional de la Commission nationale des Droits Humains (CNDH) Olivier Kabré.

Il a relevé trois générations de droits : la première c’est les droits civils et droits politiques, la deuxième, c’est les droits économiques, sociaux et culturels et la troisième, c’est les droits de solidarité.

En temps de crise, Olivier Kabré, a souligné que « les restrictions tout comme les dérogations sont des aménagements légaux aux droits de l’homme ».

« Elles portent atteinte aux droits fondamentaux et pourtant, sont indispensables pour le bon fonctionnement des Etats », a-t-il fait savoir.

Cependant, il a précisé que « la restriction doit être prévue par une loi et elle doit avoir des buts légitimes et être nécessaire dans une société démocratique ».

La formation des membres de l’ATR/DI rentre dans le cadre de la mise en œuvre du « projet éducation à la citoyenneté et cohésion sociale au sein des acteurs traditionnels, coutumiers et religieux dans les treize régions du Burkina Faso ».

Le projet est une sous composante du projet « Espace civique » qui est mis en œuvre par un consortium d’organisations de la société civile dont le Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité Génève (DCAF) assure le lead.

Agence d’information du Burkina