La communauté burkinabè de la Région Ile-de-France et les amis du Burkina Faso ont pris d’assaut le cinéma Saint André des Arts ce samedi 31 août pour assister à la projection du long métrage "Mme l’Ambassadrice" de la réalisatrice Augusta Bomsoya Palenfo.
Rarement, on aura vu une telle affluence à une projection payante d’un film burkinabè en France. Et pour cause, la salle d’une capacité de 200 places s’est vite remplie, laissant beaucoup de personnes sur le trottoir, malheureuses de ne pouvoir assister à la projection.
Dans la salle bondée, joyeuse et en présence de membres de la Représentation diplomatique dont le Vice-Consul M. Ousmane Sawadogo, la réalisatrice a demandé une minute de silence à la mémoire des victimes du terrorisme qui sévit au Burkina Faso, puis a entonné le Ditanyè repris en chœur par le public.
Retraçant le long cheminement semé d’embûches qui l’a conduite au cinéma, la réalisatrice a évoqué des obstacles notamment financiers et des préjugés en raison de son parcours atypique car n’ayant pas une formation cinématographique formelle. Beaucoup de courage et de ténacité lui ont été nécessaires pour les surmonter.
Fière de ce qu’elle a accompli jusque-là sur le plan professionnel, Augusta Palenfo n’en reste pas moins consciente du chemin à parcourir pour réaliser des œuvres plus abouties et s’emploie y parvenir.
Ovationnée à la fin de la projection, la réalisatrice, émue par cet accueil s’est dite reconnaissante envers le public qui, en se mobilisant aussi massivement, réaffirme son attachement à la culture et au cinéma burkinabè. C’est d’ailleurs le principal enseignement du film qui appelle à ne jamais se départir de ses racines culturelles.
Elle a émis le souhait que cet élan de soutien ne faiblisse pas dans le temps mais se raffermisse davantage pour un meilleur rayonnement du Burkina Faso en France et dans le monde.
Questionnée sur l’état du cinéma burkinabè, la réalisatrice a affirmé qu’il se portait mal en raison d’un manque flagrant d’un financement structuré et pérenne. Regrettant cette situation elle en appelle à une action vigoureuse de l’Etat pour relancer le cinéma burkinabè orphelin de l’Etalon d’or de Yennenga depuis 1997 (Buud Yam de Gaston Kaboré).
Ravis du succès de cette projection cinématographique, le public, la réalisatrice et les organisateurs ne manqueront certainement pas de renouveler l’expérience.
Services Relations publiques/Presse
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