« Ne laisser personne de côté : Agir
ensemble pour faire progresser la paix, le développement
durable et la dignité humaine pour les générations présentes
et futures ». C’est sous ce thème que se tient cette année la 79-ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies.
Pour le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, qui s’exprimait aujourd’hui 30 septembre, la pertinence de thème "exhume en réalité une préoccupation fondamentale aussi
ancienne que les Nations-Unies et qui est abordée par la quasi-totalité des débats qui se sont succédées ici-même". Il estime qu’il ne s’agit plus de réfléchir mais "de donner corps et vie à nos discours à travers des actes concrets".
Il a rappelé que les Burkinabè font preuve de résilience face aux groupes terroristes en contribuant financièrement au combat pour la restauration de l’intégrité et la souveraineté de leur pays. Un soutien qui a permis de recruter et d’équiper les Forces de défense et de sécurité, les Volontaires pour la défense de la patrie qui sacrifient leur vie sur le théâtre des opérations et qui heureusement, engrangent des résultats. Il a ainsi révélé "près de 70% du territoire est désormais
sous le contrôle de l’Etat contre 40% en 2022" ce qui a "permis la réinstallation des populations déplacées, la réouverture des écoles" et le retour dans leurs villages de "plus de sept-cent mille (700.000) personnes" et la réouverture "de près de mille cinq
cent (1.500) écoles de rouvrir leurs classes".
S’agissant de la réforme de l’ONU, un débat récurrent depuis des décennies, le ministre burkinabè considère "qu’il est temps que le continent africain puisse participer de plein droit au
Conseil de sécurité de l’ONU, conformément à la position
africaine reflétée dans les Consensus qui l’ont porté".
Ci-contre, l’intégralité de son discours

Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies,
Distingués délégués,
J’ai le grand privilège et l’immense honneur de vous
transmettre, au nom de Son Excellence le Capitaine Ibrahim
TRAORE, Président du Faso, Chef de l’Etat, le salut fraternel
et amical du vaillant Peuple du Burkina Faso, qui malgré
toutes les adversités, notamment l’ignominie des agresseurs
et ennemis de la paix, les manipulations et les ingérences de
toute nature, a su développer une résilience pour poursuivre
sa marche radieuse vers un développement économique et social inclusif.
Il me plait également, monsieur le Président, de vous
traduire au nom du Gouvernement et du peuple burkinabè,
mes chaleureuses félicitations pour votre brillante élection à
la présidence de cette 79ème session ordinaire.
A votre prédécesseur, Monsieur Dennis Francis, j’adresse
les félicitations de ma délégation pour les acquis engrangés
au cours de son mandat, dans un contexte international
particulièrement marqué par des divergences profondes.

Monsieur le Secrétaire Général,

Le Burkina Faso apprécie à leur juste valeur les actions que
le système des Nations Unies et ses partenaires, sous votre
coordination, continuent de mener sur le terrain, en soutien
aux efforts du Gouvernement.
C’est d’ailleurs à ce titre que mon pays se réjouit du choix du
thème combien évocateur et interpellateur de cette 79ème
Assemblée Générale : « Ne laisser personne de côté : Agir
ensemble pour faire progresser la paix, le développement
durable et la dignité humaine pour les générations présentes
et futures ».
En évoquant ce thème, permettez-moi de vous traduire d’emblée, les aspirations des couches sociales sahéliennes en général et du Burkina Faso en particulier :
 Je suis un paysan burkinabè, qui veille et perpétue les
traditions et coutumes.
Je cultive avec ardeur ma terre, qui m’a été léguée par mes ancêtres
pour nourrir ma famille et assurer son bien-être,
Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !

 Je suis une femme, une mère, une digne descendante des
Princesses Yennenga, Guimbi OUATTARA, à l’image
d’autres braves femmes sahéliennes, dotée d’une force de
caractère à nulle autre pareille
Je donnerais ma vie pour assurer la survie et l’épanouissement de
mes enfants, mes frères et sœurs, mes compatriotes dans une société
de paix et d’amour.
Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !
 Je suis un jeune burkinabè, cultivateur, éleveur,
commerçant, fonctionnaire, artiste, artisan, étudiant etc…,
jeunes de toutes régions et de tous horizons, issue d’une
jeunesse brave et combattante, engagé à apporter ma pierre au
développement du Burkina Faso.

Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !
 Je suis un enfant, fille ou garçon, des villes et villages, des
sites de déplacés internes.
Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !
 Je suis un burkinabè vivant à l’extérieur, travailleur
courageux, acharné et honnête, originaire du « pays des
hommes intègres ».
De mon séjour loin de la mère patrie, je participe avec enthousiasme
à la lutte commune pour la paix et la stabilité de mon pays et de ma
sous-région,
Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !

 Je suis un Soldat Burkinabè, Malien, Nigérien ou un
Volontaire pour la Défense de la Patrie (VDP), époux,
épouse, père, mère, fils, fille, frère et sœur.
J’ai fait le serment de défendre ma patrie au prix de ma vie, de
combattre avec abnégation l’ennemi sur le champ de bataille et de
protéger mes concitoyens contre tout danger.
Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !

Monsieur le Président,

ces aspirations sont les balisent qui
organisent l’action du gouvernement dont le combat est de
créer un cadre pour que vivent libres, dignes et fières les
hommes et les femmes du Sahel.

Le thème de notre session, for-apprécié pour sa pertinence,
exhume en réalité une préoccupation fondamentale aussi
ancienne que les Nations-Unies et qui est abordée par la quasi-totalité des débats qui se sont succédées ici-même. C’est dire qu’il ne s’agit plus véritablement de réfléchir sur quoi faire
ou que faire. Il s’agit de donner corps et vie à nos discours à
travers des actes concrets.

Nous devons aller au-delà des mots pour enfin agir en faveur
d’un monde plus juste, débarrassé de préjugés et de
stéréotypes qui tendent à reléguer certains peuples ou
certaines parties de la planète, au second plan, condamnés à
attendre dans les geôles de l’isolement et du mépris, une aide
potentielle, à la merci et au gré des humeurs de puissances
qui prétendent être les seules à pouvoir indiquer la marche
et le rythme à imprimer aux autres.
Nous devons recentrer davantage nos efforts sur les objectifs
fondamentaux de notre Organisation commune,
l’Organisation des Nations Unies, destinée prioritairement
à la promotion du bien-être des populations et des peuples,
en leur assurant la paix et la sécurité.

Cette urgence et cette nécessité absolues de co-construire et
d’agir en faveur d’un monde plus juste trouvent toute leur
pertinence dans le contexte actuel où notre monde est
dominé par des crises persistantes, des conflits complexes
ainsi qu’une gouvernance économique inégalitaire qui
accentuent la fracture entre les Etats, les clivages entre les
peuples avec pour corollaires des tragédies humaines.

Cette configuration désastreuse est la résultante d’un
multilatéralisme à la croisée des chemins, un
multilatéralisme essoufflé, dont la réputation a maintes fois
été écornée par les actions partisanes et prédatrices de
certains Etats membres qui se sont érigés en « maitres du
monde » et qui ont fait de la soumission et de l’exploitation
d’autres Etats, la ligne directrice de leur politique extérieure.

Il faut s’en inquiéter à juste titre, car il y va de l’harmonie et
de la cohésion de notre monde. C’est pourquoi, le Burkina
Faso saisit cette tribune pour en appeler, encore, à la raison,
à la sagesse de tous, notamment les puissances de notre
planète, afin que soit privilégiée une gouvernance mondiale
inclusive, débarrassée des visions hégémoniques.
C’est à ce prix que nous rendrons à l’ONU toutes ses lettres
de noblesse.

Monsieur le Président,

 Restaurer l’intégrité du territoire en veillant à la sécurité des populations et de leurs biens, refonder la gouvernance politique, administrative, économique et financière, afin qu’elles portent et incarnent les aspirations à un mieux-être des Burkinabè,

 Conduire des reformes et des actions de développement
qui induiront une prospérité partagée et un progrès
économique et social durable ; sont autant de chantiers
entamés sous le leadership et la clairvoyance de SEM le
capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso Chef de
l’Etat.

Le peuple burkinabè qui a décidé d’affirmer et d’assumer sa
souveraineté en mettant fin à son asservissement et qui fait
preuve d’une résilience extraordinaire, à l’instar de toutes les
populations du Sahel, a compris l’enjeu et la portée de cette
lutte, et s’est mobilisé aux cotés de nos forces de défense et
de sécurité.
Avec ce soutien indéfectible, grâce au patriotisme, à
l’ingéniosité, à la bravoure et à l’esprit de sacrifice de ses fils
et filles, le Burkina Faso enregistre des succès jadis inespérés
ainsi que des résultats forts appréciables dans la lutte
acharnée contre des terroristes instrumentalisés, téléguidés
et financés par des puissances néocolonialistes.

C’est le lieu de rendre un hommage appuyé à toutes ces
personnes, civils et militaires, tombées sur le champ de
bataille et dont je salue la mémoire.

Monsieur le Président,

Au prix de réformes stratégiques et visionnaires marquées
entre autres par l’augmentation des capacités
opérationnelles des troupes, la réorganisation de nos forces
combattantes sur le terrain, nous avons démultiplié nos
moyens d’actions, avec comme effets salvateurs, une reprise
totale en main de la reconquête des zones infestées par ces
criminels et leurs alliés.
De manière concrète, près de 70% du territoire est désormais
sous le contrôle de l’Etat contre 40% en 2022. Cela a permis
la réinstallation des populations déplacées, et la réouverture
des écoles. Ainsi, en moins de deux ans, les actions de reconquête ont permis à plus de sept-cent mille (700.000) personnes de regagner leurs villages, et à près de mille cinq
cent (1.500) écoles de rouvrir leurs classes offrant la chance et
le bonheur tant espérés par des milliers d’élèves de reprendre
le chemin de l’école et poursuivre leur cursus scolaire.
Ces résultats qui forcent l’admiration et suscitent beaucoup
d’espoir ont été possibles grâce à l’action des Forces de
Défense et de Sécurité, l’engagement patriotique des
Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et le soutien
ferme des populations ainsi que de la diaspora burkinabè
dans un formidable élan de solidarité.

Cette mobilisation patriotique de toutes les composantes de
notre peuple, a permis de collecter la somme de quatre-vingtdix-neuf milliards de CFA environ (soit environ 165 millions de dollars US), pour la seule année 2023 ; un chiffre qui a
largement dépassé les prévisions initiales. C’est dire toute la
détermination du Peuple burkinabè à financer et à mener lui-même la lutte contre les terroristes et leurs alliés.

Monsieur le Président,

Au moment même où nous engrangeons des succès dans
notre offensive victorieuse contre les forces obscurantistes,
des officines, à la réputation et à l’intégrité douteuses, se sont
curieusement engagées dans une vaste et virulente
campagne de dénigrement et de stigmatisation contre nos
forces combattantes qu’elles accusent de violer les droits humains, sans avoir la moindre preuve à produire. Cette propagande, orchestrée, vise en réalité à démoraliser les
patriotes burkinabè et à saborder leurs combats légitimes,
parce que tout simplement ces adeptes du Chaos n’ont pas
encore compris la dynamique en marche au Sahel, c’est-à-dire notre volonté de nous affranchir de toute tutelle et de tout paternalisme.

Mon pays voudrait saisir l’opportunité de cette tribune pour
traduire avec déférence, son infinie gratitude à tous ces pays
amis et ces partenaires sincères qui soutiennent sa cause et
l’accompagnent dans la consolidation de sa marche radieuse,
vers un développement économique et social inclusif.
Je voudrais donc, inviter les Etats membres de l’ONU à
n’accorder aucun crédit à toute cette agitation médiatique qui
de toute évidence, traduit dans le fond, la détresse des
terroristes en déroute et de leurs sponsors.
Je tiens également à les rassurer du professionnalisme et de
la renommée de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS),
démontrés à travers leur participation aux opérations de
maintien de la paix et, maintes fois reconnue, ici-même. La
formation systématique et les évaluations permanentes des FDS et des VDP en Droit International Humanitaire garantissent au quotidien cette rigueur professionnelle en
matière de respect des droits humains.

Monsieur le Président,

Dans la mesure où l’unanimité est faite sur la nécessité de
combattre le terrorisme international, mon pays s’inquiète
du soutien accordé par des entités étatiques aux terroristes.

Ces parrainages que nous n’avons eu de cesse de dénoncer,
et que d’autres considéraient comme une simple vue de
l’esprit, ont été récemment portés à la face du monde par une
attitude paradoxale de l’Ukraine, un Etat membre de notre
Organisation.
En effet, en affirmant, sans équivoque, son implication dans
les attaques terroristes qui ont causé la mort d’éléments des
Forces de Défense et de Sécurité maliennes à Tinzawatène,
au Mali en juillet dernier, et en avouant son soutien au
terrorisme international, particulièrement au Sahel, ce pays a
donné un aperçu des activités terroristes qu’il mène au Sahel,
à l’instar d’autres Etats actifs dans les coulisses de la trahison.
Nous réitérons notre condamnation ferme de ces actes d’agression et d’apologie du terrorisme qui violent la Charte des Nations Unies et les Conventions internationales y relatives.
Ces faits particulièrement graves sont révélateurs des
velléités qui ont constamment jalonné l’histoire de notre
continent ; à savoir sa balkanisation, les assassinats de
leaders, l’ingérence dans la politique intérieure des Etats
africains et la prédation comme but final.

Les moyens pour y parvenir vont de la manipulation des
élites nationales et des Organisations régionales et sous-régionales, à la perpétration de guerres par procuration, comme c’est le cas au Sahel où l’Ukraine et d’autres pays
financent et arment impunément des terroristes.
Cette lecture, qui du reste trouve sa pertinence dans
l’inquiétante prolifération des bases militaires dans notre
sous-région, explique aussi la détention par les bandes
criminelles, d’armes sophistiquées et de dernière génération.
Face à ce terrorisme de type nouveau, la stabilité et les
fondements de nos Etats et de notre organisation sont compromises. Il urge donc d’engager des actions vigoureuses.
Pour leur part, et s’agissant du cas de l’agression
ukrainienne, les pays de la Confédération des Etats du Sahel
en ont déjà saisi le Conseil de Sécurité, le 20 août dernier.
Nous attendons des réponses fermes à ce titre.

Monsieur le Président,

Face aux impératifs sécuritaires du Sahel, le Burkina Faso, le
Mali et le Niger ont décidé en toute souveraineté, le 16
septembre 2023 de la création de l’Alliance des États du Sahel
(AES). Il s’agit d’une Alliance militaire de Défense collective
et d’assistance mutuelle pour lutter contre le terrorisme et la
criminalité en bande organisée sur leur territoire.
Pour apporter également des réponses idoines aux défis
complexes de développement, les pays de l’AES ont décidé
d’étendre le champ de leur coopération aux autres domaines
prioritaires de leur espace. C’est dans cet esprit que s’est tenu
le 06 juillet 2024, à Niamey au Niger, le premier Sommet des
Chefs d’État de l’AES.

A l’issue de ce Sommet historique, Leurs Excellences Le
Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de
l’État du Burkina, Le Colonel Assimi GOITA, Président de la
Transition, Chef de l’État du Mali et le General de Brigade
Abdourahmane TIANI, Président du Conseil National pour
la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État du Niger ont adopté
le Traité portant création de la Confédération des Etats du
Sahel (AES).

L’adhésion populaire et l’enthousiasme suscités par
l’avènement de la Confédération AES trouvent en partie leur
explication dans la défaillance et l’incapacité d’institutions et
de mécanismes sous régionaux à répondre aux
préoccupations sécuritaires et légitimes de nos populations.
Cette action salvatrice et salutaire vise prioritairement à
protéger les populations du Sahel déjà éprouvées par la crise
sécuritaire et humanitaire et contre lesquelles, des mesures
assassines délibérées ont été prises pour exacerber davantage
leurs souffrances.

Monsieur le Président,

Alors que cette présente session nous appelle à ne laisser
personne de côté, l’actualité internationale reste encore,
hélas, marquée par des tensions de plus en plus vives qui
menacent sérieusement la paix et la sécurité sous le regard
impuissant de l’ONU.
Le Burkina Faso appelle à toujours privilégier la voie de la
diplomatie pour résoudre pacifiquement ces différends.
Nous demeurons convaincus qu’en faisant prévaloir l’esprit
de la Charte des Nations Unies, nous parviendrons à éteindre
les foyers de tensions quelles que soit leur ampleur et où
qu’ils se produisent : en Afrique, en Europe, au moyen
orient, en Asie ou en Amérique.

Dans cet esprit, dans l’esprit de la Charte des Nations Unies,
le Burkina Faso réitère son soutien au processus politique en
cours au Sahara occidental, mené sous les auspices du
Secrétaire général des Nations Unies en vue de parvenir à
une solution politique mutuellement acceptable et négociée,
tel que recommandé par les Résolutions pertinentes du
Conseil de Sécurité.
Au Moyen Orient, le Burkina Faso réaffirme sa solidarité aux
populations palestiniennes qui vivent un drame sans
précédent. La solution à deux Etats, Israël et la Palestine,
vivant en paix et en bon voisinage, demeure l’alternative
objective que le Burkina Faso continue de soutenir. Notre
acceptation de la Palestine comme état membre de
l’organisation des Nations Unies s’inscrit dans cette logique.

Sources de souffrances indicibles pour les populations les
plus vulnérables, les mesures coercitives unilatérales
imposées aux Etats sont à proscrire si nous voulons donner
un contenu réel et objectif à l’objet de la présente session.
C’est pourquoi, nous appelons à la levée immédiate des
sanctions économiques, commerciales et financières
imposées à certains Etats qui n’ont pour seul tort que la
recherche de la liberté pour leurs peuples. C’est le cas de
Cuba. C’est aussi le cas de la République bolivarienne du
Venezuela, du Nicaragua, de l’Iran et de bien d’autres pays.

Sur le chapitre des questions de développement, le Burkina
tient à rappeler que quelle que soit leur pertinence, les
engagements en faveur du développement, pris ici aux
Nations Unies, n’auront aucune chance de succès sans la
bonne foi et l’implication de tous.
S’agissant de la réforme de notre organisation, il est temps
que le continent africain puisse participer de plein droit au
Conseil de sécurité de l’ONU, conformément à la position
africaine reflétée dans les Consensus qui l’ont porté. Cela
permettra de consacrer le caractère universel de l’ONU et de
réparer l’injustice persistante contre l’Afrique.

Monsieur le Président,

Pour conclure, je voudrais préciser que le Burkina Faso a foi
en l’ONU. Il souhaite, toutefois, que les interventions de
l’organisation se fassent dans le respect de la souveraineté
des Etats membres, de leurs choix stratégiques et de leurs
intérêts fondamentaux.

Au Sahel, souffle un vent de renouveau et d’espoir suscité
par l’avènement de la Confédération AES. Le Burkina Faso
demeure convaincu que cette nouvelle Communauté sous
régionale d’intégration qui n’est dirigée contre aucun pays et
aucun peuple, peut contribuer, en collaboration avec des
partenaires sincères, dans une démarche dépouillée de toute
hypocrisie, à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité au
sahel.
Dieu bénisse le Burkina Faso !
Dieu bénisse la Confédération AES !
Dieu bénisse l’Afrique !
La Patrie ou la mort nous vaincrons !

Je vous remercie.

Karamoko Jean Marie TRAORE, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur