La troisième session ordinaire du conseil d’orientation du Fonds de soutien patriotique s’est tenue le 30 septembre à Ouagadougou sous la présidence du premier ministre. L’occasion de faire le bilan de l’état de mobilisation des ressources au profit de la lutte pour la restauration de la souveraineté nationale
C’est un ministre de l’Economie enthousiaste qui a pris la parole pour saluer la résilience du peuple burkinabè face à ce qu’il qualifie volontiers d’ignominie. Et pour cause, malgré le contexte sécuritaire marqué par des attaques d’une lâcheté indicible, le peuple burkinabè a toujours la hargne chevillée au corps et cela se traduit dans les actions visant à doter le pays de moyens d’y faire face. Ainsi en est-il du Fonds de Soutien Patriotique (FSP) dont le montant est évalué à plus de 130 milliards au 22 septembre 2024, soit plus de 43 milliards de plus depuis la dernière session tenue au mois de juin 2024. « Cette détermination est la preuve que la victoire est non seulement certaine mais qu’elle est aussi proche » se convainc le ministre Aboubacar Nacanabo. La session qui s’est ouverte hier devrait examiner et adopter le troisième rapport du FSP ainsi que les modalités d’affectation des ressources.
Prévisions revues à la hausse
La bonne tendance observée dans la mobilisation des ressources faisant, le conseil d’orientation a instruit le comité de gestion du FSP de revoir les prévisions initiales. Celles-ci s’élèvent désormais à 150 milliards de francs. Afin de retracer le solde de la gestion de 2023 et pour donner plus de visibilité aux ressources de 2024, le comité de gestion totalise un solde de plus 12 milliards pour l’année 2023. « Ladite somme a été renversée pour le compte de l’année 2024 sur instruction du conseil d’orientation », rappelle le Secrétaire général du ministère de l’Economie, Abdoul Rachid Soulama.
Les prélèvements sur les impôts et les taxes, les retenues sur les salaires ainsi que les prélèvements opérés sur les téléphonies mobiles tiennent le haut du pavé dans les sources d’approvisionnement du FSP. Ce sont 72 milliards qui ont été affectés aux équipements en armements pour les forces combattantes et 66 milliards pour les primes des VDP. De fait, ce sont 139 milliards qui ont débloqués. « Il reste que le déblocage d’un fonds ne correspond pas à son utilisation effective », précise le SG qui a exposé l’évolution du FSP, indiquant c’est environ 98 milliards qui ont été effectivement dépensés. Toute chose qui a permis entre autres, l’équipement conséquent des forces combattantes, le paiement des primes de plus de 67 000 VDP mais aussi la formation de ceux-ci en droits humains. Il reste que des difficultés subsistent toujours, notamment dans la faiblesse des effectifs de la brigade des VDP au niveau déconcentré.
Soumana LOURA
Kaceto.net
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