Demain 28 novembre 2024, sous le coup de 15 heures, nos confrères L’Observateur Paalga seront dans la salle de réunion du Conseil supérieur de la communication (CSC) pour y être auditionnés par l’organe chargé de réguler la la communication dans notre pays pour "manquements à la loi, à l’éthique et à la déontologie journalistique".
L’article intitulé "Armée malienne : des généraux comme s’il en pleuvait" publié sous la rubrique "Regard su l’actualité" qui vaut à nos confrères cette convocation est un commentaire paru dans le numéro 11195 du 17 octobre 2024 relatif à l’élévation à des grades supérieurs des principaux dirigeants de la transition malienne. De colonel, le chef de l’Etat Assimi Goïta saute quatre grades et passe à Général d’armée. Les autres, notamment, Malick Diaw, Sadio Camara, Ismaël Wagué, Modibo Koné deviennent aussi des Généraux.
L’auteur rappelle d’abord les faits : la promotion à des grades supérieurs des principaux dirigeants maliens est une des recommandations du dialogue inter-Maliens tenu du 6 au 10 mai 2024 et sur un ton ironique, s’interroge sur la pertinence de ces spectaculaires promotions au moment où le pays est toujours en proie à des attaques terroristes.
L’incrimination de l’article pour "manquements à la loi, à l’éthique et la déontologie journalistique" laisse donc plus que perplexes de nombreux professionnels des médias, l’auteur ayant d’abord restitué les faits, lesquels, faut-il le rappeler sont sacrés, et ensuite émis un libre commentaire, un des genres journalistiques enseignés dans les écoles de journalisme. Et qui fait craindre un peu plus un rétrécissement des espaces de libertés, principalement la liberté de la presse.