Le haut-commissaire de la province des Banwa vient de décréter un couvre de deux semaines allant du 26 novembre au 9 décembre 2024 de 19 heures à 05 heures du matin sur l’ensemble de la ville de Solenzo. Une mesure prise quelque temps après les manifestations d’une rare violence organisées la veille par la population pour réclamer plus de sécurité et au cours desquelles, le chef de canton a été littéralement lynché, suspecté de ne pas épouser sa revendication.
Aux dernières nouvelles, une délégation gouvernementale conduite par le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la protection sociale, Bassolma Bazié et composée des ministres de l’Administration territoriale, Émile Zerbo, de la Sécurité, Mahamadou Sana, de la Santé, Lucien Robert Kargougou et du chef d’État-major général des armées, le général de brigade Célestin Simporé s’est rendus sur les lieux.
Selon l’Agence d’information du Burkina, la délégation a eu des échanges directs avec les autorités administratives des Banwa, les responsables religieux et coutumiers, les Forces armées et les représentants des Forces vives et a transmis un message de compassion du Chef de l’État suite au drame. "Nous sommes venus exprimer des mots d’encouragement et de compassion du Chef de l’État. Les auteurs de ce drame seront identifiés et les responsabilités seront situées », a déclaré le ministre d’Etat, avant de dénoncer la perfide de certaines personnes qui ont infiltré la manifestation " pour perpétrer l’irréparable".
Un autre chef dans la province de la Kossi a aussi été tué, deux meurtres qui ne sont pas le fruit du hasard, selon le ministre d’Etat, car, dit-il, "les deux responsables faisaient partie d’un collège de sages qui devait se réunir le 2 décembre à Solenzo pour discuter de l’épineuse question foncière".

Kaceto.net